"Mon premier réflexe a été de sauter sur la pédale de frein" : un touriste français raconte comment il a sauvé 22 passagers d'un car d'une chute dans un précipice

"J'ai eu un réflexe, je n'ai pas trop réfléchi", explique Gilbert Sand, dimanche 24 septembre, à France Bleu Alsace, après avoir empêché la chute d'un car dans un précipice samedi, en Autriche.

Le retraité, conseiller municipal de Wimmenau, dans le Bas-Rhin, a sauvé 22 personnes d'une mort probable en réussissant à immobiliser un car au-dessus du ravin après le malaise du chauffeur. Assis au premier rang, il a vu le conducteur du car tomber dans l'allée centrale, raconte-t-il.

Le chauffeur a fait un malaise, il est tombé de son siège. On était en haute montagne, dans une descente. Le bus n'avait plus de chauffeur, donc mon premier réflexe a été de sauter sur la pédale de freins.

Gilbert Sand

à France Bleu Alsace

"Je n'ai pas pris le volant. Le chauffeur était couché par terre, je l'ai enjambé et avec mon pied droit j'ai appuyé sur la pédale de freins, poursuit Gilbert Sand, qui souffre d'une fracture du tibia. Les autres sont tous un peu choqués. On aurait pu tous être dans les annonces mortuaires du journal. On est contents d'être en vie."

"A cinq centimètres près, le bus basculait"

"Le car est resté en équilibre au-dessus de plus de 100 mètres de profondeur, se souvient le retraité qui ne souhaite pas être considéré comme un héros. J'ai évité le pire, c'est tout."

"C'est une histoire de cinq centimètres, ajoute, de son côté, Marc Ruch, le maire de la commune de Wimmenau. A cinq centimètres près, le bus basculait. La roue arrière droite était déjà soulevée. C'est une histoire de dixièmes de seconde. Après, c'était la chute dans un ravin, qui faisait 100 mètres de pente, et une chute verticale de 300 mètres."

Gilbert Sand participait à une sortie du conseil municipal pour le week-end dans la vallée du Zillertal à Mayrhofen, dans la région Tyrol, dans l'Ouest de l'Autriche. La vingtaine de personnes, partie ce vendredi, devait rentrer à Wimmenau ce dimanche soir. "C'est clair que plus personne ne sortait vivant du car. C'était vraiment un jour exceptionnel pour tout le monde, grâce à Gilbert", conclut Marc Ruch.