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Le roi des Belges Albert II a nommé mercredi le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme Premier ministre

Yves Leterme remplace Herman Van Rompuy, désigné président de l'Union européenne la semaine dernière.Déjà Premier ministre pendant presque 10 mois en 2008, il sera cette fois très entouré, pour éviter que les relations avec les francophones ne virent de nouveau à la crise. Le nouveau gouvernement sera presque identique au précédent.
Article rédigé par France2.fr
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Yves Leterme (archives, 2008) (F2)

Yves Leterme remplace Herman Van Rompuy, désigné président de l'Union européenne la semaine dernière.

Déjà Premier ministre pendant presque 10 mois en 2008, il sera cette fois très entouré, pour éviter que les relations avec les francophones ne virent de nouveau à la crise. Le nouveau gouvernement sera presque identique au précédent.

Dans celui-ci, Yves Leterme occupait le poste de ministre des Affaires étrangères.

Pour beaucoup de Belges, le retour aux affaires de ce chrétien-démocrate de 49 ans, suscite une bonne dose de scepticisme, voire de franche inquiétude. En particulier dans les rangs francophones.

"Je pense qu'il a mûri", a assuré l'ancien Premier ministre Wilfried Martens, qui avait été chargé par Albert II de "faciliter la transition" après la nomination, la semaine dernière, d'Herman Van Rompuy à la présidence du Conseil européen. Mais jusqu'au sein de son parti, le CD&V, on a jugé plus prudent d'encadrer de près cette fois-ci Yves Leterme, afin d'éviter les dérapages.

Le roi a confié à Jean-Luc Dehaene de la question délicate de l'avenir institutionnel du pays, sur lequel il devra faire une proposition. Cet autre ancien Premier ministre chrétien-démocrate flamand, spécialiste du complexe système fédéral belge, jouit lui d'un bon niveau de confiance chez les francophones.

Déjà Premier ministre de mars à décembre 2008, Yves Leterme a plongé le royaume dans l'une de ses plus graves crises politiques depuis la Seconde guerre mondiale. Il entendait imposer une "grande réforme de l'Etat", c'est-à-dire un transfert de nouveaux pouvoirs aux régions réclamé par la Flandre. Mais il s'est heurté à la résistance des partis francophones, qui craignaient que cette réforme préfigure l'éclatement du pays.

C'est cependant sur un dossier politico-judiciaire (des pressions présumées de son entourage sur la justice dans le cadre du démantèlement de la banque Fortis) qu'Yves Leterme avait dû jeter l'éponge en décembre dernier.

Herman Van Rompuy, chrétien-démocrate flamand aussi, plus modéré, avait alors repris le poste de Premier ministre, réussissant à faire baisser les tensions entre Flamands et francophones. Son départ offre à Yves Leterme une nouvelle chance de faire ses preuves. Mais c'est "la dernière", titrait mercredi le quotidien néerlandophone De Standaard.

Aux Affaires étrangères, il devrait être remplacé par le ministre de la Fonction publique et des Entreprises publiques, Steven Vanackere.

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