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Le procès du majordome du pape s'est ouvert au Vatican

Ouverture ce samedi matin du très médiatique procès du majordome du pape, le fameux Paolo Gabriele. Il est poursuivi pour avoir volé des documents sur le bureau de Benoît XVI et pour les avoir transmis à la presse. C'est le scandale Vatileaks. Ce procès a lieu au tribunal du Vatican, 4 mois après l'arrestation spectaculaire du majordome.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Osservatore Romano Reuters)

Rien n'a filtré pour le moment sinon que le majordome est bien présent à l'audience.

S'il y a régulièrement des procès au
Vatican, celui-ci touche à l'intimité même du palais pontifical car le prévenu
était l'un des personnes les plus proches du pape.

C'était lui le premier et le dernier
à voir le pape tous les jours, lui préparant ses habits de cérémonie et lui
servant ses repas. C'est lui qui apparaît aujourd'hui comme un traitre. Paolo
Gabriele a expliqué aux enquêteurs qu'il se sentait une sorte d'envoyé de la
Providence, qui lui aurait confié le rôle d'infiltré de l'Esprit Saint pour
remettre l'Eglise dans le bon chemin. Résultat, le majordome a avoué avoir
transmis à Gianluigi Nuzzi, l'auteur du livre Sa Sainteté des dizaines de
photocopies de documents volés. Il encourt jusqu'à 4 ans de prison.

Mais pour
le vaticaniste Sandro Magister, il ne faut pas s'arrêter là :

"Il n'est certainement pas le seul
responsable du mal-être qu'a traversé la curie romaine ces derniers temps.
Quand il a été renvoyé devant le tribunal, les juges d'instruction ont dit que
les enquêtes continuaient pour d'autres délits et sur d'autres personnes
impliquées dans ce scandale. Donc non, on n'est pas à la fin, au contraire,
nous sommes au début plutôt qu'à la fin."

Pour certains, c'est donc le début
d'une vraie opération de transparence à laquelle Benoît XVI a donné son feu
vert, avec publication de l'arrêt de renvoi, audience ouverte à la presse.
D'autres plus septiques craignent que ce procès, qui peut d'ailleurs être
renvoyé dès aujourd'hui, n'est qu'une manière d'étouffer l'affaire en jugeant un
homme sans doute coupable mais manipulé.

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