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Le Premier ministre britannique a appelé jeudi soir les électeurs à le juger sur son bilan économique

Après une bévue avec une retraitée qu'il avait traitée de "sectaire", Gordon Brown, a tenté de démontrer mercredi soir, face à ses deux adversaires, qu'il était le meilleur pour "diriger l'économie"."Lorsque les banques se sont écroulées, j'ai pris immédiatement des mesures pour éviter que la récession ne se transforme en dépression", a-t-il dit.
Article rédigé par France2.fr
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Le debat entre les trois candidats (Gordon Brown à droite), le 29/04/2010 (AFP/Gareth Fuller)

Après une bévue avec une retraitée qu'il avait traitée de "sectaire", Gordon Brown, a tenté de démontrer mercredi soir, face à ses deux adversaires, qu'il était le meilleur pour "diriger l'économie".

"Lorsque les banques se sont écroulées, j'ai pris immédiatement des mesures pour éviter que la récession ne se transforme en dépression", a-t-il dit.

Devant l'auditoire réuni à l'université de Birmingham (centre), il a martelé "Je sais vraiment comment diriger l'économie, dans les bonnes périodes comme dans les mauvaises".

Sur la question controversée des coupes budgétaires, M.Brown a accusé M.Cameron -son adversaire conservateur- de remettre en cause la timide reprise de l'économie (+0,2% seulement au premier trimestre) en voulant précipiter la réduction du déficit.

"David, vous avez tout faux sur le plan économique", a-t-il lancé.

Très combatif, M. Cameron a pour sa part estimé que l'économie britannique était "dans l'ornière". "Nous avons besoin de changement pour qu'elle reparte", a-t-il asséné.

Prenant les déboires économiques actuels de la Grèce comme contre-exemple, le chef des conservateurs a réaffirmé que s'il devenait Premier ministre, le Royaume-Uni ne rejoindrait jamais la zone euro, un argument qui fait généralement mouche dans ce pays majoritaire eurosceptique.

L'outsider libéral-démocrate, Nick Clegg, qui surfe sur une vague de popularité depuis les deux premiers débats télévisés, a une nouvelle fois tenté de proposer une approche "différente", renvoyant dos à dos ses deux contradicteurs.

Il a semblé moins à l'aise que MM. Brown et Cameron sur les questions économiques, il a de nouveau promis d'exonérer d'impôt les revenus inférieurs à 10.000 livres (environ 11.000 euros) par an.

Les enquêtes publiées jeudi donnent aux conservateurs entre 34% et 36%, aux Lib Dems de 26 à 31% et aux travaillistes de 27 à 29%, laissant une nouvelle fois poindre un Parlement sans majorité absolue.

Le programme économique de Gordon Brown a reçu jeudi le soutien d'une centaine d'économistes britanniques et un sondage montre que M.Brown et son ministre des Finances Alistair Darling recueillent la confiance d'une majorité des personnes interrogées, en matière économique.

Quelques heures avant le débat, le Premier ministre a perdu le soutien du très libéral hebdomadaire britannique The Economist, après avoir perdu celui du tabloïd The Sun à l'automne. The Economist avait soutenu le Labour de Tony Blair aux dernières élections en 2005, mais juge le travaillisme de Brown "à bout de souffle" et appelle à voter pour les Tories.

Selon deux sondages publiés jeudi immédiatement après l'émission d'une heure et demie, le chef du Parti conservateur britannique, David Cameron, est sorti vainqueur de ce troisième et dernier débat télévisé.

Les élections législatives britanniques auront lieu le 6 mai.

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