Le parti d'opposition Fidesz a obtenu dimanche la majorité des deux tiers des sièges dans le Parlement
Le Fidesz totaliserait, au vu des résultats quasi définitifs, 263 sièges alors que la majorité des deux tiers est de 258 députés sur les 386 du Parlement hongrois.
Le parti socialiste, au pouvoir depuis 8 ans, subit une déroute en ne conservant que 59 sièges.
Le parti Jobbik d'extrême droite fait son entrée historique au Parlement avec 48 sièges.
Enfin, un quatrième parti a fait son entrée à l'assemblée, le LMP, de la gauche écologique, fondé seulement en 2009, avec 16 sièges.
"Une révolution a eu lieu dans les urnes aujourd'hui!", a lancé le chef de file du Fidesz, Viktor Orban, sous les acclamations de 4.000 de ses partisans, dans le centre de Budapest.
"Aujourd'hui, le peuple hongrois a chassé le régime des oligarques qui ont abusé de leur pouvoir, et le peuple a porté au pouvoir un nouveau régime, le régime de l'unité nationale", a ajouté celui qui fut déjà Premier ministre de 1998 à 2002.
Le chef de l'Etat, Laszlo Solyom, a assuré que le nouveau gouvernement serait mis sur pied le plus rapidement possible.
Le Fidesz avait fait alliance avec le parti chrétien-démocrate, ce qui l'a aidé dans l'ampleur de la victoire.
Avec une majorité des deux tiers, le Fidesz pourra, comme il comptait le faire, simplifier le système de gouvernement local ou faciliter l'acquisition de la double nationalité pour les
Hongrois de souche vivant dans les pays voisins.
Le Fidesz a promis de créer massivement des emplois, de baisser les impôts, de réduire la bureaucratie et de relancer l'économie, mais, le budget de l'Etat étant surveillé de près
par le FMI et l'Union européenne, qui ont volé au secours de la Hongrie en 2008 pour lui éviter un effondrement financier, sa marge de manoeuvre sera limitée.
Le PIB hongrois s'est contracté de 6,3% l'an dernier et le taux de chômage atteint 11,4%, un record depuis 1994.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.