Pour Angela Merkel, il reste "beaucoup de problèmes à régler"
Le Bundestag a donné son feu vert à une écrasante majorité pour le renforcement du Fonds européen de stabilité financière, mais la chancelière allemande veut rester prudente.
La chancelière allemande veut rester prudente. Deux heures après le feu vert du Bundestag sur le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), mercredi 26 octobre, Angela Merkel a reconnu qu'il restait "beaucoup de problèmes à régler". Elle s'exprimait peu avant un sommet européen extraordinaire à Bruxelles (Belgique) sur la crise de la dette et de l'euro dans l'Union européenne.
Ce vote du Bundestag a été obtenu à une écrasante majorité (503 sur 596 suffrages exprimés). L'aval des députés exclut cependant tout recours à la Banque centrale européenne (BCE) et toute augmentation de la garantie apportée par l'Allemagne.
Le fonds de soutien, sujet central du sommet de Bruxelles
Quatre des cinq partis présents au Bundestag, dont les deux grandes formations d'opposition SPD (sociaux-démocrates) et Verts, avaient élaboré la veille une motion commune valant ordre de mission pour la chancelière. Les élus du parti d'extrême gauche Die Linke, et vraisemblablement quelques dissidents dans les rangs des autres partis, ont voté contre le texte.
L'extension de la force de frappe du FESF sera un point central des débats à Bruxelles. Le fonds paraît actuellement trop faible pour faire face à une contagion de la crise à l'Italie, dans le collimateur des marchés. Deux options sont à l'étude pour renforcer le FESF : un modèle qui le verrait agir comme assureur des nouvelles obligations émises par les pays en difficulté, et un autre qui permettrait à des investisseurs externes, publics ou privés, européens ou pas, de s'impliquer dans le financement des aides.
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