Le pape a dénoncé dimanche "les modalités déplorables" d'une perquisition au siège de l'Eglise catholique de Belgique
Des enquêteurs ont perquisitionné jeudi le palais épiscopal de Malines, au moment où s'y déroulait une réunion des évêques, gardant enfermés ces derniers pendant des heures.
Les policiers étaient à la recherche de documents, notamment de courriers entre des victimes présumées de prêtres pédophiles et les autorités catholiques.
Dans un message adressé au président de la conférence épiscopale belge, l'archevêque de Malines-Bruxelles André-Joseph Léonard, le pape écrit: "Je désire vous exprimer (...) ainsi qu'à tous les évêques de Belgique, ma proximité et ma solidarité en ce moment de tristesse dans lequel, avec certaines modalités surprenantes et déplorables, des perquisitions ont été menées, y compris dans la cathédrale de Malines".
Selon le quotidien italien Corriere della Sera, le ministère de la Justice belge et la hiérarchie catholique du pays ont signé "un pacte" à la fin des années 90, permettant à une "Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuel" de s'occuper de ces cas et de décider de ceux qui seraient transmis à la justice ordinaire.
Mais cette commission n'a pratiquement rien fait, sa "première présidente a démissionné évoquant la faible coopération des religieux (...) et ces derniers mois les dossiers ont augmenté à vue d'oeil", ajoute le journal.
Le cardinal-secrétaire d'Etat, Tarcisio Bertone, avait notamment dénoncé vendredi la violation des tombes des cardinaux Jozef-Ernest Van Roey et Léon-Joseph Suenens". Samedi il a dénoncé le fait que les évêques belges soient restés "neuf heures sans boire ni manger".
Le ministre belge de la Justice a tenté pour sa part dimanche de calmer le jeu, jugeant "un peu excessives" les critiques de Mgr Bertone, mais a justifié les perquisitions.
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