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Le manque d'avancées sur le dossier grec a affolé lundi les investisseurs et plombé le cours des actions

Un "retard" persistant sur le programme de privatisations en Grèce peut mener le pays à faire "défaut" sur sa dette, a averti lundi le représentant du Fonds monétaire international (FMI) en Grèce,Bob Traa.Paris a chuté de 3,00%, Milan de 3,17%, Francfort de 2,83%, Londres de 2,03%. Le Dow Jones a terminé en baisse de 0,94% et le Nasdaq (-0,36%).
Article rédigé par France2.fr avec agences
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salle de marché en Allemagne (FRANK RUMPENHORST / DPA / AFP)

Un "retard" persistant sur le programme de privatisations en Grèce peut mener le pays à faire "défaut" sur sa dette, a averti lundi le représentant du Fonds monétaire international (FMI) en Grèce,Bob Traa.

Paris a chuté de 3,00%, Milan de 3,17%, Francfort de 2,83%, Londres de 2,03%. Le Dow Jones a terminé en baisse de 0,94% et le Nasdaq (-0,36%).

Désormais, "le marché parie à 98% sur un défaut de la Grèce", a affirmé Phil Flynn, de PFG Best Research.

Après l'échec de la réunion des ministres des finances européens ce week-end en Pologne, les interrogations sur le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 8 milliards à la Grèce qui en a cruellement besoin pour ne pas faire faillite retient l'attention de tous les financiers.

Espoir d'un accord mardi
Un haut fonctionnaire grec a dit lundi soir à Reuters, que la Grèce espère conclure mardi cet accord crucial. Le climat était meilleur que prévu", a dit le responsable, faisant référence à une téléconférence qui a eu lieu ce lundi entre le ministre des Finances Evangelos Venizelos et la "troïka" (Union européenne, Fonds monétaire international, Banque centrale européenne).

"Nous sommes proches d'un accord et nous espérons conclure demain. Le gouvernement fera une annonce fort probablement mercredi , à l'issue du conseil des ministres. Nous poursuivrons la discussion demain", a ajouté le responsable.

Les médias grecs ont publié une liste de 15 mesures d'austérité dont, selon eux, la troïka exige la mise en oeuvre. Elles portent notamment sur une nouvelle suppression de 20.000 postes de fonctionnaires, une réduction ou un gel des traitements et retraites de la fonction publique, une augmentation de la taxe sur le fioul domestique, la fermeture des organismes publics déficitaires, la réduction des dépenses de santé et l'accélération des privatisations.

Athènes a annoncé dès dimanche qu'il procèderait à de nouvelles mesures d'économies en 2012 pour réduire le secteur public.

Selon le FMI, le retour à la croissance en Grèce n'aura pas lieu avant à 2013; il table sur une récession de 5,5% en 2011 et de 2,5% en 2012.

Mais même si la Grèce reçoit les 8 milliards d'aide prévu, beaucoup d'économistes et d'investisseurs pensent que la Grèce se retrouvera en défaut sur une dette qui atteint plus de 150% du PIB, peut-être en l'espace de quelques mois.

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