Le gouvernement a modifié le plan de rigueur présenté à la mi-août en abandonnant la taxe sur les hauts revenus
A l'issue d'une réunion au sommet de plus de sept heures entre le chef du gouvernement et son allié de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, dans la villa luxueuse du Cavaliere à Arcore près de Milan (nord), le gouvernement a annoncé l'abandon de la "contribution de solidarité" pesant sur les Italiens les plus riches.
M. Berlusconi, qui est le troisième homme le plus riche du pays selon le magazine Forbes, avait annoncé, lors de la présentation du plan de rigueur le 12 août, cette taxe de 5% sur les revenus supérieurs à 90.000 euros par an et de 10% au-dessus de 150.000 euros sans toutefois cacher sa contrariété à adopter une telle mesure.
Alors que le gouvernement a assuré que les changements apportés à ce plan de rigueur afin de contenter les différents pans d'une majorité rétive ne modifieraient pas son montant global, cette taxe sera notamment remplacée par des mesures de lutte contre l'évasion fiscale. Le gouvernement interviendra également sur les retraites : les années de service militaire ou d'études ne pourront plus être inclues dans les années de cotisations.
Afin de répondre aux exigences de la Ligue du Nord et aux pressions des maires qui ont manifesté lundi à Milan, le gouvernement a décidé par ailleurs de réduire le montant des économies réclamées aux collectivités locales dans le cadre de ce plan de rigueur. Le gouvernement a enfin annoncé sa volonté de faire adopter une réforme constitutionnelle pour diviser par deux le nombre de parlementaires et supprimer l'échelon administratif des provinces dont les compétences seront transférées aux régions.
L'hypothèse d'une hausse de la TVA de 20 à 21% n'a en revanche pas été retenue.
Ces modifications seront soumises sous forme d'amendements au Sénat. L'objectif du gouvernement est de faire voter définitivement ce plan d'austérité par le Parlement d'ici le 18 septembre. Le gouvernement italien avait adopté dans l'urgence le 12 août ce nouveau plan de rigueur draconien de 45,5 milliards d'euros sur deux ans afin de permettre à l'Italie de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013 et non en 2014 comme prévu auparavant et de mettre un terme aux attaques spéculatives contre le pays.
Ce plan s'ajoute à une cure d'austérité de 48 milliards d'euros sur trois ans adoptée mi-juillet.
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