Le couple franco-allemand doit s'entendre pour réussir le sommet européen
La France et l'Allemagne
doivent trouver une position commune jeudi avant l'ouverture du sommet consacré
au budget européen pour la période 2014-2020. Au risque de ne trouver aucun
accord.
Problème, les enjeux
sont considérables et chaque pays tente de défendre son pré carré. De manière
encore plus agressive en temps de crise et de coupes budgétaires dans les
budgets nationaux.
Le président François
Hollande et la chancelière Angela Merkel se sont rencontrés en tête à tête avant l'ouverture du sommet pour tenter de s'entendre. Ils ont déjà pris la
parole et donné la température.
"L'Allemagne va
regarder ses propres intérêts "
La chancelière allemande
Angela Merkel a estimé jeudi que chacun devrait sans doute faire preuve de
compromis au cours des négociations sur le budget pluriannuel de l'Union européenne.
"L'Allemagne
s'engagera dans les négociations de manière très constructive, mais
représentera également ses propres intérêts" (Angela Merkel)
Comprenez : faire des
compromis mais dans la limite du raisonnable, sans remettre en cause la
position de force de l'Allemagne dans l'Union européenne.
Angela Merkel reconnaît
d'ailleurs ne pas être sûre de pouvoir parvenir à un accord à l'issue de ce
sommet. Elle estime qu'il est "possible qu'une nouvelle étape " soit nécessaire
avant de s'entendre. Un autre sommet au début de l'année 2013. "Nous nous
connaissons tous bien, mais je le répète, peut-être aurons nous besoin d'une
deuxième étape, on pourra en juger demain (vendredi) ", a-t-elle conclu.
Hollande vient
"chercher un compromis ", "pas poser un ultimatum "
Comme un vieux couple, la
France tente de s'adoucir devant la bouderie de l'Allemagne. Le président
français, François Hollande, a affirmé
jeudi à son arrivée au sommet qu'il venait "chercher un compromis " et
"pas poser un ultimatum ".
"Je suis sûr
qu'avec l'Allemagne nous allons comme toujours être les moteurs pour permettre
ce compromis" (François Hollande)
François Hollande a
souhaité lui aussi poser ses exigences. "L'Europe doit avoir un budget maîtrisé,
mais en même temps qui corresponde aux intérêts des Européens ", a-t-il
estimé, "c'est-à-dire privilégier la croissance, la solidarité, les fonds
de cohésion et la Politique agricole commune ".
La PAC, voilà la ligne
rouge française. Elle lui bénéficie en priorité mais, François Hollande
l'assure, elle "n'est pas une politique française " mais une
"politique européenne " qui lui permet de "se nourrir " et
"d'exporter ".
Le chef de l'État français assure qu'il veut trouver un
"compromis " pour les sept prochaines années. Mais entre les
exigences, les priorités et les lignes rouges des uns et des autres, ce sommet
européen s'annonce très tendu.
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