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Le bisphénol A (BPA) va être banni des biberons européens à partir de mercredi

Les produits contenant ce composant chimique, présent dans de nombreux plastiques alimentaires, vont être retirés de la vente dans l'ensemble de l'UE, a annoncé mardi la Commission européenne.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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John Dalli (AFP)

Les produits contenant ce composant chimique, présent dans de nombreux plastiques alimentaires, vont être retirés de la vente dans l'ensemble de l'UE, a annoncé mardi la Commission européenne.

Dès mercredi, les biberons contenant du bisphénol A ne pourront plus être commercialisés ni importés dans les pays de l'Union européenne.

L'interdiction du bisphénol A avait été décidée en janvier et, depuis mars, l'Union avait déjà interdit la fabrication de tels biberons sur son territoire.

"Le 1er juin sera un jalon dans nos efforts pour mieux protéger la santé des citoyens de l'Union et, singulièrement, celle des enfants", s'est félicité le commissaire chargé de la Santé, John Dalli.

Le BPA est une molécule organique entrant dans la composition des polycarbonates utilisés pour la fabrication d'articles en plastique, tels que les biberons. De faibles quantités de BPA peuvent passer d'un récipient en plastique porté à haute température dans les aliments qu'il contient (une préparation lactée, par exemple).

C'est au cours des six premiers mois de sa vie que le nourrisson est le plus exposé au BPA, surtout si les préparations lactées sont sa seule source d'alimentation. Comme, durant la même période, le système d'élimination du nourrisson est en cours de formation, il ne peut évacuer le BPA.

Le BPA est considéré comme un perturbateur endocrinien
Le BPA est considéré comme un perturbateur endocrinien par certaines études. Cependant, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a estimé, en septembre dernier, que le BPA ne présentait aucun danger si la dose journalière absorbée ne dépassait pas 0,05 milligramme par kilo de poids corporel.

L'exposition de n'importe lequel des groupes de population est inférieure à cette limite. Toutefois, l'EFSA a émis quelques réserves quant aux effets possibles de la substance sur les nourrissons et a estimé que des informations plus concrètes sur les zones d'incertitude étaient nécessaires.

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