La Serbie a officiellement déposé mardi sa candidature à l'entrée dans l'Union européenne
Dix ans après la fin de la guerre dans les Balkans qui a déchiré l'ancienne Yougoslavie, le président Boris Tadic a remis la candidature de son pays à la Suède, qui assure la présidence tournante de l'UE jusqu'à la fin décembre.
Ce dépôt de candidature ouvre la voie à un processus d'adhésion qui pourrait prendre plusieurs années.
"C'est un tournant et une nouvelle étape, qui nécessiteront des réformes profondes et douloureuses mais qui au final profiteront à nos citoyens", avait déclaré Boris Tadic avant la cérémonie à Stockholm.
Le président serbe, Boris Tadic, a indiqué que le dépôt de candidature avait fait l'objet de discussions avec les responsables des vingt-sept pays membres de l'UE.
"Une grande majorité de nos partenaires européens nous ont soutenus pour déposer notre candidature", a-t-il souligné. Il a précisé que cette demande "est un grand jour pour la Serbie et ses citoyens.
Il s'est également félicité de la levée de l'obligation de visas pour les Serbes désirant se rendre dans les 25 pays de l'espace Schengen, dont font partie la majorité des pays de l'UE.
La levée de cette obligation, dont bénéficient aussi les Monténégrins et les Macédoniens s'ils sont détenteurs de passeports biométriques, est entrée en vigueur samedi.
Pour Boris Tadic, cette candidature montre "qu'aujourd'hui personne ne peut douter de la route que la Serbie a pris: la Serbie se dirige vers l'intégration européenne".
L'année 2009 s'achève pour la Serbie avec plusieurs avancées notables sur le front des perspectives européennes. Longtemps bloqué, un accord de libre-échange entre l'UE et la Serbie a finalement été mis en vigueur début décembre par les Vingt-Sept, après la levée du veto des Pays-Bas.
D'autre part, un rapport plus positif du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI) sur les efforts de Belgrade pour retrouver les derniers inculpés du tribunal, dont Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, a réussi à vaincre les réticences des Pays-Bas, dont l'opinion publique reste traumatisée par l'impuissance de ses casques bleus lors du massacre de Srebrenica (Bosnie).
La levée de l'obligation de visas pour les citoyens serbes et enfin un dépôt de candidature à l'Union parachèvent une progression du pays dans ses aspirations européennes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.