La réforme contestée de la négociation collective a été approuvée vendredi par le gouvernement espagnol
"L'objectif de cette réforme est de donner plus de flexibilité aux entreprises pour créer des emplois, éviter les licenciements et donner plus de sécurité aux employés", a expliqué le gouvernement.
Syndicats et patronat ayant échoué à s'entendre sur cette réforme en discussion depuis des mois, le gouvernement à dû légiférer sans leur accord.
"Nous sommes parvenus à un compromis entre la flexibilité nécessaire pour créer des emplois et la sécurité que réclament les salariés espagnols", a déclaré le vice-Premier ministre, Alfredo Perez Rubalcaba, devant la presse après le Conseil des ministres.
Elle vise "à donner plus de flexibilité aux entreprises de façon à ce que lorsqu'elles connaissent des changements ou des situations difficiles, elles puissent s'adapter aux nouvelles conditions", précise le gouvernement dans un communiqué.
Le ministre du Travail, Valeriano Gomez, a rejeté les critiques venues aussi bien du patronat, pour lequel la réforme ne va pas assez loin, que des syndicats, assurant que cette réforme "n'altérait pas l'équilibre" entre partenaires sociaux et "alliait flexibilité et sécurité.
La réforme doit encore être votée par le Parlement.
Le mouvement des "indignés" dénonce la réforme
Ce projet de loi avait été dénoncé par avance par les manifestants Un millier d'entre eux s'étaient rassemblés dans la nuit de mercredi à jeudi devant le parlement espagnol, affirmant que cette réforme ne fait que défendre les intérêts du patronat.
Vendredi matin, quelques dizaines de manifestants se sont à nouveau rassemblés devant le ministère du Travail à Madrid, aux cris de "cette réforme nous allons l'arrêter", "nous n'allons pas payer pour cette crise".
Les manifestants ont lu une déclaration dénonçant "la légalisation de l'esclavage que laisse entrevoir la réforme. Cette loi, si elle était approuvée nous affecterait tous". Un peu plus tôt, ils avaient occupé les locaux de l'organisation patronale CEOE.
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