La mort de la star de télé-réalité britannique, Jade Goody
Son objectif était de récolter un maximum d’argent pour assurer l’avenir de ses deux fils, Bobby, 5 ans, et Freddy, 4 ans. Jade Goody, née d'un délinquant mort d'une surdose et d'une
femme lesbienne et manchote a donc décidé de médiatiser, jusqu’à la fin, son calvaire.
La jeune femme, qui souffrait d'un cancer de l'utérus, est morte dans son lit dans sa maison à Upshire dans l'Essex, dans le sud-est de l'Angleterre, le jour de la Fête des mères en Grande-Bretagne. "Mon adorable fille est en paix", a confirmé sa mère, qui était à son chevet aux côté de son mari, Jack Tweed.
C’est l’été dernier que Jade Goody a appris qu’elle était atteinte d’un cancer. L’ancienne candidate de Big Brother participait alors à la version indienne de l’émission.
De retour en Grande-Bretagne, elle prend la décision sans précédent de vendre aux médias son combat contre la maladie, quelle qu'en soit l'issue. Son agent, la vedette des relations publiques Max Clifford, l'aide à obtenir une couverture médiatique maximum.
Les médias adorent, le public suit, même si des voix s'élèvent pour dénoncer un voyeurisme malsain. Le 22 février dernier, elle épouse dans l'urgence son nouveau compagnon, Jack Tweed, 21 ans, quelques jours après avoir appris que sa maladie s'était
propagée de façon irréversible. Elle vend les droits de son mariage à un magazine populaire. Pour plus d'un
million de livres (1,1 million d'euros) selon la presse. Son compagnon, en prison pour avoir agressé un adolescent, obtient une permission de sortie exceptionnelle pour se marier.
Pas un jour ne s'écoule sans que son visage, souriant ou en larmes, son crâne rendu chauve par les séances de chimiothérapie, n'apparaisse en Une des
journaux populaires. Le magazine OK! fait même scandale en publiant une édition spéciale avant sa mort.
Au fil d'une agonie surmédiatisée, les dernières réticences semblent tomber, de plus en plus de Britanniques, Gordon Brown en tête, se prennent de compassion pour la jeune femme.
Ses funérailles, qu’elle a elle-même planifiées, devraient donner
la mesure du "phénomène Goody" en Grande-Bretagne. "Elle veut que ce soit une grande occasion parce que ce sera son dernier adieu à tout le monde", a expliqué son agent.
Edwige Coupez, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.