La Grèce s’enfonce encore un peu plus dans la crise
Une mauvaise nouvelle de plus pour le gouvernement grec, qui peine tout autant à convaincre les marchés de ses capacités à résoudre les problèmes qu'à rallier la population à ses mesures d'austérité.
L'organisme de la statistique de l'Union européenne, Eurostat projette dorénavant un déficit budgétaire grec représentant 13,6% du PIB en 2009, contre 12,7% précédemment.
Il prévoit aussi une dette publique qui se monte à 115,1% du produit intérieur brut (PIB).
_ Mais ces mauvais chiffres pourraient encore se creuser. L’organisme de la statistique de l’UE “exprime ses réserves sur la qualité des données communiquées par la Grèce”.
_ Le gouvernement grec s'était déjà engagé en février à réduire son déficit de quatre points dès cette année, pour le ramener à 8,7% du PIB. Le ministère des Finances a fait savoir que la révision annoncée par Eurostat ne remettait pas en cause cet objectif.
Les gouvernements précédents ont commis “un crime”
Soumis à la pression internationale, le gouvernement grec a imposé au pays une cure d'austérité pour le sortir de l'ornière financière, une situation qu'il paie cher sur le marché où son coût d'emprunt s'est sensiblement élevé.
Les intervenants redoutent implicitement que le pays soit placé à un moment ou à un autre en situation de défaut de paiement.
_ Ces mesures d’austérité conduisent une nouvelle fois les fonctionnaires à descendre une nouvelle fois dans la rue aujourd’hui.
Ils dénoncent en vrac la réduction des traitements de la fonction publique, le gel des retraites et la hausse des impôts.
_ Pour George Papandréou, les gouvernements précédents “ont commis un crime entre 2004 et 2009”. Selon le premier ministre, “ils ont leur propre responsabilité dans cette crise”.
Athènes discute depuis hier avec des délégués du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Union européenne pour définir les modalités d'un plan d'aide susceptible d'allouer à la Grèce entre 40 et 45 milliards d'euros.
Ces discussions pourraient durer plusieurs semaines, un élément qui, là encore, n'inspire guère confiance aux marchés.
Mikaël Roparz, avec agences
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