La Grèce paralysée par une grève générale contre l’austérité et les privatisations
Avec cette nouvelle grève de 24 heures, les trafics ferroviaire et maritime sont à l’arrêt, ainsi qu’une grande partie des transports publics à travers tout le pays. De nombreux vols ont été annulés à Athènes, aucun journal n’est paru, radio et télévision publiques sont en grève.
_ Près de 10.000 manifestants ont défilé ce matin dans les rues de Thessalonique, deuxième ville du pays, et au moins autant à Athènes, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes. Un autre défilé est prévu plus tard dans les rues de la capitale.
Les Grecs sont de nouveau dans la rue pour protester contre les mesures d’austérité décidées par le gouvernement Papandréou dans le cadre du plan de sauvetage du FMI et de l’Union européenne, mis en place fin 2010.
_ La réduction de la dette, abyssale, de la Grèce, passe par une réduction des pensions et retraites, une augmentation des impôts et un relèvement de l'âge de départ à la retraite.
Privatisations à tour de bras
Courant mai, un nouveau train de mesures doit être voté par le Parlement, qui doit se traduire par 23 milliards d’euros d’économies.
_ Le gouvernement Papandréou s’apprête également à privatiser à tour de bras, contrepartie d’une aide supplémentaire qu’il tente de décrocher, sous forme de 50 à 60 milliards d’euros de prêts additionnels.
"Nous intensifions la lutte", préviennent les syndicats.
_ Cette grève générale traduit la colère d’un peuple face à une politique "injuste et cruelle qui a provoqué un bond du chômage, enfreint les droits des travailleurs, dilapidé les ressources publiques, sans permettre de sortir de la récession", accuse la GSEE, principale centrale syndicale grecque.
Dans ce contexte, des inspecteurs de l’Union européenne et du FMI ont entamé une inspection des mesures mises en place, préalable au déblocage de la cinquième tranche du plan de sauvetage de 110 milliards d’euros.
Gilles Halais, avec agences
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