La Grèce lance un appel au secours à l'Europe et au FMI
Tous pour un ! La Grèce demande à l'Europe et au FMI de revêtir leurs capes de mousquetaires, et de mettre la main, non pas à l'épée, mais au porte-monnaie. Le Premier ministre grec, George Papandréou, a demandé publiquement, à la télévision, que les mécanismes d'aides de l'Union européenne et du Fond monétaire international prévus en faveur de son pays soient maintenant activés. Il a demandé à ce que son ministre des finances fasse immédiatement les démarches en ce sens.
Jusqu'ici, George Papandréou, avait espéré pouvoir redresser la Grèce par ses propres moyens. Des mesures d'austérité sans précédent ont été mises en place. Mais les marchés n'ont pas réagi positivement à cette politique. Visiblement, les acteurs financiers internationaux estiment que ces mesures ne suffiront pas à résorber l'abyssal déficit grec (13,6% du PIB, selon Eurostat), et que le pays n'est plus solvable. Ils imposent donc des taux d'interêts de 9% quand Athènes tente d'obtenir les prêts qui lui sont indispensables.
En parallèle, le plan de sauvetage déclenche la colère du pays, et des grèves à répétition (lire notre article).
George Papandréou considère que l'aide promise le 25 mars lors d'un sommet européen est donc une “nécessité pressante et nationale”. Un ministre grec a assuré que cette aide serait débloquée d'ici “quelques jours”.
L'Allemagne a aussitôt répondu présente, Berlin évoquant un “devoir de solidarité”, qui n'est pas si désintéressé, puisque c'est toute la zone euro qui risque de tanguer si la Grèce continue à s'enfoncer.
_ Le FMI a également promis de répondre “rapidement”.
Les pays de la zone euro se sont engagés à fournir 30 milliards d'euros
de prêts à la Grèce cette année, avec des taux d'intérêt d'environ
5%. Le Fonds monétaire international s'est pour sa part engagé sur
des prêts d'environ 10 milliards d'euros.
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