La Grèce fait pression pour débloquer rapidement l'aide internationale
La Grèce a besoin de l’argent de l’Union Européenne et du FMI très vite, car “elle ne peut pas emprunter sur les marchés” a affirmé le ministre grec des finances.
Pour George Papaconstantinou, “la situation politique de l’Europe ne nous aide pas” car “souvent des voix différentes s’expriment et l’attitude de l’Europe manque de clarté”.
Une annonce qui intervient alors que la Grèce a reconnu que son déficit public estimé à 13% pourrait atteindre les 14%.
_ Lors d'une réunion de l'exécutif européen à Bruxelles, le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn a indiqué que “le travail de la mission avance bien et sera achevé début mai”.
_ La Commission européenne et la BCE doivent dire si la demande grecque d'activation du mécanisme de prêts internationaux déjà mis à sa disposition est ou non justifiée. Autrement dit, si Athènes n'a plus le choix vu les taux d'intérêt très élevés qu'exigent à présent les marchés financiers pour lui prêter de l'argent.
Compte tenu de l'ampleur de la crise qui secoue le pays, le verdict ne devrait guère faire de doute, selon des diplomates. Ce qu'a laissé entendre le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, hier à New York.
Le gouvernement grec a déjà promis de présenter de nouvelles mesures pour réduire son déficit l'an prochain et en 2012, une condition posée par l'Allemagne pour accepter de délier sa bourse.
Une situation qui a conduit aujourd’hui la Bourse d'Athènes à clôturer en baisse de 6%. Sa plus forte baisse depuis octobre.
La plus grave crise depuis la junte des colonels
La Fédération des fonctionnaires grecs a décidé de se joindre à la grève du 5 mai dans le secteur privé.
Pour les syndicats, il faut “ repousser les chantages néo-libéraux et les exigences de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international pour niveler les droits sociaux et économiques des travailleurs”.
Cet après-midi, le premier ministre grec a expliqué devant les parlementaires socialistes qu’il fallait “tout changer” en Grèce pour rendre l'économie viable, mais le pays “a besoin de temps et sérénité” pour se réformer en profondeur.
George Papandréou avoue que le gouvernement doit affronter “la plus grave crise que le pays ait connue depuis le retour de la démocratie” en 1974.
Mikaël Roparz, avec agences
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