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La Grèce (encore) à l'arrêt

Tout le pays vit au ralenti ce mercredi, pour cette troisième journée de grève générale depuis le début de l'année - la première pour le nouveau gouvernement conservateur. Des milliers de personnes ont manifesté pour dénoncer le nouveau train de restrictions imposées par les créanciers de la Grèce.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Yorgos Karahalis Reuters)

"SOS - Sauvez le pays, mais par-dessus tout son peuple" : le message affiché sur les affiches des deux principaux syndicats, Gsee pour le privé, et Adedy pour le public, est sans ambigüité.

A bout de patience, les Grecs ? Cela fait cinq ans que le pays est en récession. Les observateurs estiment que la patience des Grecs est en train de s'épuiser. Un sondage réalisé la semaine dernière montre que 90% des Grecs estiment que les coupes budgétaires sont injustes, et qu'elles pèsent avant tout sur les pauvres.

Salaires, retraites, prestations sociales revues à la baisse

Mercredi, les commerces, les administrations, sont fermés. Le métro a été fermé tôt dans la matinée, les aiguilleurs du ciel, les marins, doivent cesser le travail. C'est la troisième journée de grève générale dans le pays depuis le début de l'année - mais la première pour le nouveau gouvernement conservateur d'Antonis Samaras, arrivé au pouvoir en juin.

Les syndicats dénoncent les économies budgétaires supplémentaires, imposées par les financiers du pays (UE, BCE, FMI, la troïka) : 12 milliards à économiser au cours des deux prochaines années, pour obtenir le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide. Ces économies vont se traduire par des réductions de salaires, des retraites et des prestations sociales.

Deux manifestations, réunissant quelque 50.000 personnes, ont eu lieu dans le centre d'Athènes, sous haute surveillance policière : celle des syndicats, et celle du parti communiste qui fait cavalier seul. Des affrontements ont rapidement éclaté entre jeunes cagoulés et forces de l'ordre - cocktails Molotov contre grenades lacrymogènes.

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