La Grèce a trouvé un accord avec ses bailleurs de fonds internationaux dans la nuit de jeudi à vendredi
Ce plan de redressement budgétaire de 28,4 milliards d'euros sera déposé lundi au parlement grec en vue d'un vote d'ici au 30 juin.
S'il est adopté, le nouveau plan de sauvetage de l'UE sera d'un montant "similaire" au premier décidé il y a un an, d'un montant de 110 milliards d'euros de prêts, d'après le Premier ministre grec, Georges Papandreou.
"Une fois mises en oeuvre" les mesures convenues entre la Troïka et les autorités grecques permettront "à la Grèce d'atteindre les objectifs fixés et de rester sur la bonne voie", a estimé la Commission.
Juste avant l'annonce de cet accord, le Premier ministre grec, Georges Papandréou avait formellement demandé l'aide des Européens et du FMI à l'occasion d'un sommet des dirigeants de l'UE à Bruxelles.
Les efforts demandés aux grecs
Le tout nouveau ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, a détaillé jeudi les nouvelles mesures. Le gouvernement a chiffré à quelque 400 millions d'euros, pour la seule année 2011, la baisse des dépenses de l'Etat.
Le gouvernement a notamment décidé un abaissement à 8.000 euros de revenus par an du seuil d'imposition (au lieu de 12.000 auparavant). Seuls les jeunes de moins de 30 ans, les retraités de plus de 65 ans au revenu annuel inférieur à 12.000 euros par an, et les handicapés seront épargnés.
Les taxes seront aussi augmentées sur le fuel de chauffage, plus lourdement pour les entreprises, tandis qu'une taxe exceptionnelle de solidarité de 1 à 5% frappera les revenus de plus de 12.000 euros annuels.
Les professions libérales et auto-entrepreneurs seront en outre astreints à une taxe professionnelle "en moyenne de 300 euros par an".
Le ministre a reconnu que ces mesures allaient exercer "une forte pression surtout sur les classes moyennes qui devront soulever un poids très lourd" et étaient "susceptibles d'avoir un effet négatif sur la croissance".
Deux plans en moins de deux ans
Athènes a déjà obtenu il y a un an un plan de 110 milliards d'euros de prêts accordé sur trois ans en 2010 par l'Europe et le FMI. Mais l'enveloppe ne suffira pas car, contrairement à ce qui était prévu, le pays ne pourra recommencer dès l'an prochain à emprunter lui-même sur les marchés obligataires pour faire face à ses obligations financières.
Le nouveau plan d'aide devrait dépasser la centaine de milliards d'euros.
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