: Vidéo Le Royaume-Uni met fin à la "taxe tampon"
La suppression de la taxe sur les tampons et les serviettes hygiéniques. C'est l'une des conséquences du Brexit au Royaume-Uni.
Conséquence du Brexit : le pays insulaire n'est désormais plus contraint de se conformer à la législation européenne qui impose aux États membres une taxe minimum de 5 % sur les produits hygiéniques, jugés non essentiels. "Une fois que nous serons à la tête de l'UE, nous pourrons agir rapidement en suivant les traces du Canada et nous débarrasser de cette taxe archaïque sur les produits d'hygiène féminine", déclarait en 2015 l'ancienne eurodéputée pro-Brexit Louise Bours.
Des limites soulignées par les militantes féministes
Si plusieurs associations féministes, les défenseurs des droits des femmes et les partisans du "Leave" ont salué cette décision, certaines militantes, elles, y voient des limites et pointent une récupération politique. "C'est très frustrant de voir la suppression de la taxe sur les tampons servir d'arme politique dans le débat sur le Brexit", pointe l'activiste féministe Laura Coyton, elle-même à l'origine d'une pétition signée par 320 000 personnes. Elle insiste justement sur ce combat porté par des militantes depuis plusieurs années. Bien avant le Brexit.
En 2016, le Parlement européen s'était emparé du sujet
En 2016, le Parlement européen avait voté à l'unanimité le lancement d'un processus de réglementation permettant à tous les États membres d'abolir la taxe sur les produits périodiques. Une mesure freinée par le divorce entre le Royaume-Uni et l'UE. "Si nous étions restés dans l'UE, nous aurions pu être le fer de lance de ce mouvement, ce qui aurait pu être une victoire non seulement pour le Royaume-Uni mais aussi pour l'ensemble de l'Union européenne", estime Laura Coyton.
Enfin, elle conclut son propos en soulignant l'importance d'aller plus loin sans se cantonner à la suppression d'une taxe. "Nous devons mettre fin à la stigmatisation et à la pauvreté des périodes de menstruation", conclut Laura Coyton avant d'ajouter : "30 % des filles n'ont pas eu accès aux protections périodiques dont elles ont besoin pendant toute la durée de la pandémie."
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