Vidéo Brexit : "Notre pêche a été totalement sacrifiée", déplore le RN, appelant à "utiliser tous les moyens de rétorsion dont on dispose"
La France se donne du temps supplémentaire pour négocier avec le Royaume-Uni sur les licences de pêche post-Brexit. "Les Britanniques ont eu tous les avantages sans les inconvénients", a déploré l'eurodéputé RN.
"Il ne faut pas avoir peur d'être dans la compétition et éventuellement dans la guerre commerciale", a estimé Nicolas Bay, député européen du Rassemblement national, mardi 2 novembre sur franceinfo concernant les tensions franco-britanniques autour de la crise des licences de pêche post-Brexit. Alors que la France a assuré qu'elle n'appliquera pas de sanction à l'encontre des Britanniques avant une réunion ministérielle, prévue jeudi à Paris, pour régler ce conflit, Nicolas Bay a jugé qu'il fallait "utiliser tous les moyens de rétorsion dont on dispose."
"On se rend compte, aujourd'hui, que le Brexit est peut-être une très mauvaise affaire pour nous", a-t-il ajouté, estimant que "notre pêche a été totalement sacrifiée". Selon lui, les négociations sur le Brexit ont abouti à traiter la question de la pêche "en catastrophe", "parce que les Allemands et la Commission européenne se moquaient éperdument de la pêche française."
"Les Britanniques ont eu tous les avantages sans les inconvénients", a déploré l'eurodéputé RN. "Les Britanniques font 90% de leurs exportations de leur pêche sur le marché européen et on leur a donné la possibilité d'y accéder sans droit de douane, ni quota", a-t-il poursuivi, "ils ne sont plus contraints par le droit européen, plus contraints par les décisions de la Cour de Justice."
"Il faut leur dire que s'ils n'honorent pas leurs engagements à l'égard des pêcheurs français, on restreindra la possibilité d'accéder au marché européen pour la pêche britannique."
Nicolas Bayà franceinfo
"Il faut aussi sortir du modèle de libre-échange", a ajouté Nicolas Bay "sans nécessairement sortir de l'Union européenne" s'il est possible de "la réformer en profondeur". "Si on compte sur Mme Ursula von der Leyen, [la présidente de la Commission européenne], pour défendre les intérêts normands ou des Hauts-de-France, on va devoir attendre encore longtemps", a déclaré l'élu Rassemblement national selon qui, "il faut tout changer dans l'Union européenne, du sol au plafond, le fonctionnement qui doit être plus démocratique et les orientations politiques qui aboutissent à une impuissance collective."
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