Cet article date de plus de trois ans.

"Les entreprises qui font du business avec le Royaume-Uni sont soumises à une triple peine", affirme le patron de la Chambre de commerce franco-britannique

A quelques jours du Brexit et alors que la France a suspendu pour 48h les transports en provenance du Royaume-Uni, le président de la Chambre de commerce franco-britannique fait le point sur la situation pour les entreprises et juge la situation "compliquée".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Thierry Drilhon, président de la chambre de commerce franco-britannique sur franceinfo, le mercredi 17 octobre 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Les entreprises qui font du business avec le Royaume-Uni sont soumises à une triple peine", a affirmé lundi 21 décembre sur franceinfo Thierry Drilhon, le président de la Chambre de commerce franco-britannique Franco British Chamber, et co-fondateur du think tank Cross-Channel Institute, alors que la France a fermé l'accès aux marchandises et aux passagers en provenance du Royaume-Uni après la découverte d'un virus mutant du Covid-19 outre-Manche.

La première "peine" est qu'en période de Noël, il y a "un accroissement des transactions économiques très important", explique Thierry Drilhon. La deuxième raison est que "le Brexit a fait qu'un certain nombre d'entreprises britanniques ont voulu surcharger les stocks de manière très importante avant le 31 décembre". Le troisième effet est "cette crise sanitaire et cette mutation" du virus. Ces trois éléments "sont lourds pour les entreprises, pour les dirigeants économiques et pour anticiper ce qu'il va se passer à partir du 1er janvier".

"Les entreprises se sont préparées à toutes les hypothèses"

Pour le patron de la Chambre de commerce, la situation est donc "compliquée" et la période de l'année est "plutôt ralentie entre Noël et le Jour de l'an". Mais selon lui, "les entreprises se sont préparées à toutes les hypothèses post-Brexit, que la fumée soit blanche ou qu'elle soit noire".

Le confinement au Royaume-Uni à cause de la mutation du virus n'a pas été décidé "de gaieté de cœur", imagine Thierry Drilhon. Selon lui "le principe de précaution prévaut" et il faut faire "confiance à ceux qui prennent des décisions". Il ne faut pas "exposer les salariés des entreprises" concernées. "Ce n'est pas le tout de livrer la marchandise, c'est de pouvoir rentrer."

Des problèmes d'approvisionnement dans la santé ?

Le président de la Chambre de commerce franco-britannique ne croit pas que la situation actuelle amène à une pénurie au Royaume-Uni. "Je ne le pense pas. Je n'ai aucun élément qui me permette de dire que ce serait le cas. D'un point de vue alimentaire, je n'y crois pas." Selon lui, le problème d'approvisionnement pourrait se faire sentir "sur les aspects de santé". Il prend l'exemple des Britanniques diabétiques. "L'insuline est à 100% importée via des pays de l'Union européenne et n'est pas produite au Royaume-Uni. J'imagine qu'il y a des stocks. Cette période a été anticipée."

Mais plus généralement, Thierry Drilhon rappelle que "le Brexit et les conséquences du Brexit datent de juin 2016. Cela fait quatre ans que les entreprises, petites, moyennes ou grandes, se préparent, et indépendamment des discussions géopolitiques".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.