Les Balkans "ne sont pas du tout prêts" à entrer dans l'Union européenne "et nous ne sommes pas du tout prêts à les accueillir", affirme Nathalie Loiseau
La députée européenne ne plaide pas pour une intégration immédiate mais pour "un partenariat très étroit sur le plan économique, sur le plan des infrastructures, mais aussi sur le plan politique pour éviter toutes les tensions".
Emmanuel Macron effectue une visite officielle lundi 15 et mardi 16 juillet à Belgrade pour renouer avec la Serbie, après plusieurs accrocs ces dernières années, et évoquer la question du Kosovo. "Il faut que l'Europe fasse beaucoup plus" envers les pays des Balkans, a estimé lundi sur France inter Nathalie Loiseau, députée européenne, membre du groupe Renaissance et présidente de la sous-commission "Défense" au Parlement européen. "Ça ne veut pas dire faire adhérer les pays des Balkans à l'Union européenne demain (...) ils ne sont pas du tout prêts et nous ne sommes pas du tout prêts à les accueillir", a-t-elle ajouté.
D'un point de vue diplomatique, "il y a des choses où l'on n'a pas assez travaillé, en particulier les Balkans qui sont pourtant au coeur de l'Europe", a indiqué Nathalie Loiseau.
Ils sont au coeur géographique, historique et culturel de l'Europe.
Nathalie Loiseauà France Inter
"Simplement ils ne sont pas du tout prêts et nous ne sommes pas du tout prêts à les accueillir", a ajouté la députée. Elle a ainsi plaidé en faveur "d'un partenariat très étroit sur le plan économique, sur le plan des infrastructures, mais aussi sur le plan politique pour éviter toutes les tensions qui existent dans cette région".
Avec le Royaumme-Uni "l'histoire n'est pas terminée"
Interrogée sur la place du Royaume-Uni dans l'Europe de la Défense dans le contexte d'un futur Brexit, Nathalie Loiseau a estimé que "les Britanniques sont depuis le début dans l'initiative européenne d'intervention sachant qu'ils ont vocation à sortir de l'Union". "Dans le groupe politique dans lequel je suis au Parlement européen, il y a 17 libéraux démocrates Libdem, britanniques, qui ont un objectif, c’est de faire rester le Royaume-Uni dans l’Union européenne, donc l’histoire n’est pas encore terminée", a-t-elle précisé. À la question de savoir si le Royaume-Uni peut demeurer dans l'Union européenne, Nathalie Loiseau dit le souhaiter "parce qu’il ne peut pas y avoir demain de relations plus étroites avec Londres qu’avec un membre de l’Union européenne. Tout ce qu’on ferait d’autre ce serait moins bien sur le plan de la sécurité, de la défense mais aussi sur le plan économique et commercial".
Rester ou sortir de l'UE, "c’est vraiment au peuple britannique de décider"
Lors d'un référendum en juin 2016, les Britanniques ont voté en faveur d'une sortie de l'Union européenne, du Brexit : "Depuis à chaque fois que Theresa May [Première ministre britannique] a cherché des majorités au Parlement britannique pour savoir comment elle sortait, elle n’en a jamais trouvé. Et aujourd’hui, on voit dans les sondages, le "remain" qui remonte. S’ils veulent faire un nouveau vote, on attendra ce vote, s’il doit y avoir des élections générales, on attendra qu’il y ait des élections générales. En revanche, si un nouveau Premier ministre britannique a une majorité pour sortir dans des conditions acceptables pour nous, il y a une date c’est le 31 octobre et on respectera cette date". "C’est vraiment au peuple britannique de décider, nous ce que nous voulons, c’est respecter la volonté du peuple britannique", a déclaré l'ancienne ministre des Affaires européennes.
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