Grande-Bretagne : vers une préférence nationale pour les travailleurs britanniques ?
Alors que la Première ministre britannique fixe le calendrier pour lancer la procédure du Brexit, la secrétaire d'Etat à l'Intérieur précise ses projets en faveur de l'emploi des Britanniques, au détriment des étrangers.
Rien n'est encore tranché à Londres entre un Brexit "dur" et un Brexit "allégé", mais le gouvernement britannique s'efforce de répondre aux préoccupations des électeurs en faveur de la sortie européenne, dont le processus sera déclenché d'ici à la fin mars 2017. Ainsi, mardi 4 octobre, la secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Amber Rudd, a dévoilé ses pistes de travail pour favoriser les embauches britanniques au détriment de celles des étrangers.
Une action de préférence locale sur l'emploi
La première idée du gouvernement est d’obliger les entreprises à recruter localement. Juste après la publication d’une offre d’emploi, la priorité serait donnée aux Britanniques ou aux résidents déjà installés. Ce n’est qu’au bout de 28 jours que les candidatures restantes, celles des étrangers, seraient étudiées. La secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Amber Rudd, veut aussi forcer les patrons à publier la proportion d’étrangers qui travaillent pour eux. "Nous devons avoir une discussion sur l’immigration et les compétences. Cela ne veut pas dire que je suis raciste", insiste Amber Rudd.
L'enseignement, le logement et la santé concernés
La secrétaire d'Etat à l'Intérieur tient un discours identique en direction des étudiants dans les universités. "Nous devons savoir s’ils viennent réellement pour étudier", précise Amber Rudd. Le gouvernement évoque aussi la possibilité d’expulser n’importe quel étranger qui commettrait un délit mineur. Il est également question de créer une agence de l’immigration chargée de contrôler l’attribution des logements sociaux et l’accès au système de santé.
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