Brexit : Londres refusera un accord qui "menacerait l'intégrité" du pays
Bruxelles réfléchit à une solution permettant à l'Irlande du Nord de rester dans une union douanière avec l'UE après le Brexit. Une option que Theresa May a immédiatement écartée.
Les négociations pour le Brexit semblent encore loin d'aboutir. Theresa May a averti, mercredi 28 février, qu'elle n'accepterait jamais un accord remettant en cause l'intégrité constitutionnelle du Royaume-Uni, avec en toile de fond le statut de l'Irlande du Nord. La Première ministre britannique commentait le projet de traité scellant le Brexit publié par Bruxelles mercredi.
"Nous restons fidèles à tous les engagements pris en décembre mais le projet d'accord publié par la Commission, s'il est mis en œuvre, nuirait au marché commun britannique et menacerait l'intégrité constitutionnelle du Royaume-Uni en créant une frontière douanière et réglementaire en mer d'Irlande", a-t-elle déclaré devant le Parlement.
Aucun Premier ministre britannique ne l'acceptera.
Theresa May
"Je le dirai de manière très claire au président Juncker et aux autres que nous ne le ferons jamais", a insisté Theresa May, alors que la question de la frontière entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande apparaît comme le dossier le plus problématique entre Londres et Bruxelles. Le document publié par la Commission, épais de 120 pages, traduit en langage juridique les compromis conclus en décembre dans trois dossiers clés du divorce : le sort des expatriés, la facture de la rupture et l'avenir de la frontière irlandaise.
Sur cette dernière question, le projet de traité s'est concentré sur une solution qui laisserait la province britannique de l'Irlande du Nord en "alignement complet" avec l'Irlande, membre de l'UE, du marché unique et de l'Union douanière, si aucune autre option n'était trouvée.
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