Cet article date de plus de cinq ans.

Brexit : "Les gens deviendraient totalement marteau à l'idée de voter à nouveau", estime Boris Johnson

L'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères estime qu'un nouveau référendum provoquerait la colère des Britanniques.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Boris Johnson, le 10 janvier 2019, lors d'une conférence à Dublin (Irlande). (Paul FAITH / AFP)

"Je pense que la colère de la population serait si forte, tout comme la lassitude." Ardent défenseur d'un départ du Royaume-Uni de l'Union européenne, Boris Johnson a expliqué, samedi 2 mars, lors d'une conférence de presse à New Delhi (Inde), qu'un nouveau référendum sur le Brexit n'était pas possible. "Les gens deviendraient totalement marteau à l'idée de voter à nouveau là-dessus", a-t-il ajouté. La campagne pour le référendum de 2016 a été "très âpre et a divisé" le pays en profondeur, a-t-il souligné, assurant qu'un deuxième vote provoquerait les mêmes effets.

Boris Johnson a quitté en 2018 le gouvernement de Theresa May pour protester contre son projet d'accord avec l'UE. Celui-ci prévoit un maintien du Royaume-Uni dans l'union douanière comme filet de sécurité ("backstop") tant que l'avenir de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord n'aura pas été réglé. Le Parlement britannique a depuis rejeté cet accord et Theresa May traverse une tempête politique alors que le 29 mars, date du Brexit, se rapproche.

Des "poules mouillées"

"Nous devons régler ce Brexit proprement et notre Premier ministre doit désormais mettre un terme à ce filet de sécurité et de façon à ce que cela convienne à l'ensemble du Royaume-Uni", a lancé l'ancien secrétaire au Foreign Office. Boris Johnson a également récusé l'idée que le Brexit soit un "phénomène xénophobe, nationaliste et réactionnaire".

"Mon objection à l'UE n'est pas qu'elle soit dirigée par des étrangers. Le problème est que nous ne savons pas réellement qui la dirige", a-t-il confié en ironisant sur les présidents de différentes institutions, comme celui de la Commission européenne, du Conseil européen, du Parlement ou d'autres organismes. "Je n'ai pas la moindre idée comment il faut procéder pour virer ces salauds", a-t-il lâché. Avant de se reprendre tout de suite : "Je ne dis pas que ce sont des salauds. Mais des millions et des millions de personnes au Royaume-Uni ignorent complètement comment marche le système. Ça leur est totalement étranger."

Pour lui, les personnes qui prévoient une catastrophe pour le Royaume-Uni en dehors de l'UE sont des "poules mouillées", et il y en a encore "beaucoup dans les hautes sphères du gouvernement" britannique.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.