Brexit : le Royaume-Uni peut "très bien vivre" avec un "no deal", estime Boris Johnson
Faute d'accord commercial d'ici le 31 décembre, seules les règles de l'Organisation mondiale du commerce et ses droits de douane élevés s'appliqueraient aux échanges entre l'UE et le Royaume-Uni.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé, dimanche 4 octobre, que le Royaume-Uni pourrait "très bien vivre" avec un "no deal", si les négociations commerciales post-Brexit avec l'Union européenne n'aboutissent pas à un accord avant la fin de la période de transition. Le Royaume-Uni a officiellement quitté l'UE le 31 janvier 2020, mais le pays continue d'appliquer les règles européennes jusqu'au 31 décembre.
Faute d'accord commercial à cette date, seules les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et ses droits de douane élevés s'appliqueraient, avec de potentielles conséquences désastreuses pour une économie britannique déjà fragilisée par la pandémie de Covid-19. "Je ne veux pas particulièrement qu'on aboutisse à [une relation] comme celle avec l'Australie ou basée sur les règles de l'OMC, mais nous pouvons très bien vivre avec ça, a estimé Boris Johnson sur la BBC. Je pense que nous pouvons puissamment prospérer dans ces circonstances."
Il reste "différents problèmes à régler"
La veille, le dirigeant conservateur s'était pourtant mis d'accord avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour que Londres et Bruxelles intensifient leurs négociations. Le Royaume-Uni et l'Union européenne restent dans l'impasse à l'issu d'une neuvième session de discussions, malgré un timing de plus en plus serré. Boris Johnson a en effet fixé au prochain sommet européen du 15 octobre la date butoir pour qu'un accord soit trouvé et puisse être mis en application d'ici à la fin de l'année, quand les Européens se laissent jusqu'à la fin du mois.
Le Premier ministre britannique estime encore possible que les deux parties parviennent à un compromis, mais a cependant souligné qu'il restait "différents problèmes à régler". "L'Union européenne doit comprendre que nous sommes tout à fait sérieux sur la nécessité de contrôler nos propres lois et nos propres règlementations", a-t-il prévenu, se montrant ferme notamment sur la souveraineté des zones de pêche britanniques, un point d'achoppement récurrent dans les négociations.
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