Brexit : l'inquiétude des pécheurs bretons
Les résultats du secteur de la pêche étaient en voie d'amélioration. Mais le Brexit vient de nouveau alimenter leurs angoisses.
Sur les quais des ports anglais, les marins britanniques ont massivement voté en faveur du Brexit. Maintenant, ils ne veulent plus voir à l'horizon que des bateaux anglais. Pour les marins anglais, l'Europe a pillé leur zone de pêche. En 2015, les bateaux européens ont capturé 683 000 tonnes de poissons dans les eaux du Royaume-Uni et les bateaux britanniques seulement 111 000 tonnes dans les eaux européennes. "On avait les plus grandes réserves de poissons au monde. Elles ont été pillées par tous les autres états membres qui prennent les trois quarts de nos poissons. Il faut que l'on reprenne le contrôle de nos eaux", estime John Nichols, président de l'association de pécheurs de Thanet. Avec le Brexit le Royaume-Uni demande le retour des frontières maritimes.
50% de la pêche issue des eaux anglaises
En France, les pécheurs sont inquiets. Sur un bateau, les marins rentrent de 10 jours de campagne, dont cinq passés dans les eaux britanniques. Et ils n'imaginent pas se passer des eaux anglaises. Actuellement, Jacques Pichon, un armateur breton, fait 50% de sa pêche dans les eaux anglaises. S'il ne peut pécher qu'en France, son chiffre d'affaires va diminuer. "On sait que quelle que soit la façon dont la négociation va se mener, on va y perdre. On suit le poisson, et le poisson n'a pas de passeport donc on va le chercher là où il est", déclare-t-il. Les négociations devraient durer au moins deux ans, et sur la pêche, elles s'annoncent déjà mouvementées.
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