Cet article date de plus de sept ans.

Brexit : l'Assemblée nationale vote des mesures sur les traders pour renforcer l'attractivité de la place financière de Paris

Les mesures votées par le Palais-Bourbon, jeudi 23 novembre, prévoient notamment que les bonus des traders soient exclus des indemnités légales de licenciement. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un trader à Paris, en juin 2016.  (THOMAS SAMSON / AFP)

Ces réformes visent à renforcer les atouts de la place financière de Paris, dans le cadre du Brexit. L'Assemblée nationale a voté une série de mesures sur les traders, jeudi 23 novembre, afin d'attirer ces activités à Paris après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Ce lot de mesures prévoit notamment que les bonus des traders soient exclus des indemnités légales de licenciement. 

Les députés ont ainsi adopté un amendement du gouvernement proposant "d'exclure les bonus des traders de l'assiette de l'indemnité légale de licenciement et des éventuels dommages et intérêts qu'ils pourraient avoir aux prud'hommes", a expliqué la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, dans le cadre de l'examen du projet de loi de ratification des ordonnances réformant le Code du travail.

Cette mesure, annoncée en juillet par le Premier ministre Edouard Philippe, devrait bénéficier aux employeurs des traders. Muriel Pénicaud a défendu cette disposition comme favorable, "tant sur le plan de l'attractivité économique de la place de Paris dans le cadre du Brexit que de la justice sociale". Elle a souligné que "la part de rémunération des traders en bonus était extrêmement importante, extrêmement volatile d'ailleurs". 

Une des réserves dans le cadre de l'attractivité de Paris, place financière du Brexit, c'était justement les montants démesurés des indemnités de licenciement qu'amenaient ces bonus.

Muriel Pénicaud, ministre du Travail

L'Autorité bancaire européenne bientôt à Paris

La ministre du Travail en a profité pour rappeler que lundi, Paris a été choisie pour accueillir l'Autorité bancaire européenne (EBA), qui devra quitter Londres (Royaume-Uni) en raison du Brexit. Plusieurs personnalités politiques, dont le président de la République, Emmanuel Macron, et la maire de Paris Anne Hidalgo, s'étaient félicités de cette nouvelle. 

L'amendement voté jeudi autorise également les employeurs à reprendre une partie du bonus des traders, "si le placement ne s'était pas avéré pertinent".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.