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La disparition de Marek Edelman, le gardien de la mémoire du Ghetto de Varsovie

Marek Edelman était le dernier survivant des commandants de l'insurrection du ghetto de Varsovie. Après avoir consacré la majeure partie de sa vie à la défense de la vie humaine, de la dignité et de la liberté, il s'est éteint à l'âge de 90 ans en Pologne, un pays qu'il n'avait jamais voulu quitter.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France ©REUTERS/ 
Kacper Kempel)

En avril 2008, son héroïsme lui a valu d'être élevé au rang de
commandeur de la Légion d'honneur. C'est Bernard Kouchner, le ministre des affaires étrangères qui lui avait remis les insignes de cette décoration: “Il y a des mots qui apaisent les douleurs et les solitudes, le
mot amour et le mot fraternité. Il y a des mots qui claquent comme
des oriflammes, le mot combat et le mot camarade. Ajoutons-y
Edelman, Marek Edelman. Pour certains d'entre nous, ce mot signifie,
à lui tout seul, engagement, fraternité, obstination, liberté et
combat”

Après la guerre, Marek Edelman a travaillé comme cardiologue. Puis
il a rejoint l'opposition
démocratique et Solidarité, et fut interné en vertu de la loi
martiale du 13 décembre 1981. Sa femme, Alina Margolis-Edelman, a était l'une des infirmières du ghetto de Varsovie puis elle devint pédiatre après la guerre. Avec
leur fils, Alexandre, et leur fille, Anna, elle a quitté la Pologne
pour la France à la suite des purges antisémites de 1968. Elle est morte à Paris en mars 2008.
Mais Marek Edelman ne voulut jamais quitter la Pologne.

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