La Crimée dans les bras de la Russie après le référendum
Le référendum organisé
dimanche en Crimée a généré une approbation massive du rattachement de la région
à la Fédération russe. Selon des résultats partiels portant sur plus de la
moitié des bulletins, le oui à la Russie dépasse les 95% des suffrages. Des
milliers d'habitants ont manifesté leur joie, tandis que les capitales
occidentales affichaient,une fois de plus, leur opposition à une partition en bonne voie.
Des scènes de liesse en
Crimée
En fin d'après-midi dimanche
et sans attendre les résultats officiels, des milliers d'habitants de Crimée ont
manifesté leur satisfaction de rejoindre la Russie. A Simferopol, la place Lénine de la
capitale de la Crimée a été prise par d'assaut par une foule arborant des
drapeaux russes. Les drapeaux de Simferopol avec l'envoyé spécial de France Info :
Une même ferveur a été vue à Sébastopol, le port de Crimée qui abrite la puissante
flotte russe de la mer Noire.
Un rattachement demandé dès lundi
Le Premier ministre de la
Crimée n'a pas perdu de temps pour prévoir la concrétisation du vote de dimanche. Sergueiï
Axionov a annoncé que le Parlement de la région demanderait dès lundi son
rattachement à la Russie au cours d'une session extraordinaire. Porté par les
résultats partiels annoncés dimanche, le dirigeant sécessionniste de Crimée s'est adressé à la foule rassemblée à Simféropol en ces termes :
"Nous rentrons à la
maison, la Crimée va en Russie."
Un scrutin dénoncé par les Occidentaux
A Paris, le ministre des
Affaires étrangères a jugé "illégal" le référendum de Crimée. Laurent Fabius a aussi appelé Moscou à agir pour éviter "une escalade inutile et
dangereuse en Ukraine" . Bruxelles comme Washington ont dénoncé une
consultation contraire "à la constitution ukrainienne et aux lois
internationales" . L'Union européenne devrait réagir sur le terrain des
sanctions dès lundi, lors de la réunion mensuelle des ministres des Affaires
étrangères. De son côté, le président russe a à nouveau défendu dimanche la légitimité
du vote de Crimée, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue
américain.
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