La Chine jouera-t-elle les pompiers-financiers en Europe ?
Information ou coup de pression pour arracher la décision ? La Chine est prête à abonder le Fonds européen de stabilité financière (FESF), principal dispositif de l'arsenal européen de lutte contre la crise de la dette. “La Chine est pour” , assure un diplomate européen. Elle investirait via une entité créée pour l'occasion.
La principale intéressée n'a rien confirmé. Mais elle est en effet l'objet de roucoulades de la part des responsables de l'Union européenne.
Le patron du FESF, Klaus Regling, se rendra à Pékin aussitôt les réunions de ce soir à Bruxelles terminées.
La Chine n'est pas la seule à faire l'objet des assiduités européennes. L'UE tente de convaincre les principaux pays émergents, regroupés sous l'appellation Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Mais sans grand succès jusqu'ici.
Le Brésil a d'ailleurs opposé une fin de non-recevoir aux sollicitations de l'UE. Le ministre des Finances brésilien a estimé que l'Europe devait se sortir seule de cette crise. Il n'exclut pas une aide via le FMI, ce qui ne serait pas sans contreparties en matière de représentativité dans cette institution. Les autres pays n'ont pas encore fait part de leur position.
Jusqu'ici, seul le Japon a tenté l'aventure, en investissant plus de 2,5 milliards d'euros, soit 20% du total du FESF, qui a une capacité de 440 milliards d'euros. Mais les dirigeants européens verraient bien Tokyo rajouter la main au portefeuille. D'ailleurs, après la Chine Klaus Redling se rendra au Japon.
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