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La Belgique légalise l'euthanasie pour les mineurs

Douze ans après l'avoir autorisée pour les adultes, la Belgique autorise l'authanasie pour les mineurs atteints d'une maladie incurable, sans fixer d'âge minimum. La loi, votée en décembre au Sénat, a été approuvée par les députés à une large majorité : 86 pour, 44 contre, et 12 abstentions.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Francois Lenoir Reuters)

Un vote historique : la Belgique devient le deuxième pays au monde, après les Pays-Bas, à autoriser l'euthanasie pour les mineurs. Aux Pays-Bas, l'âge minimum est de 12 ans ; il n'y a pas cette condition en Belgique, mais de nombreux garde-fous : "Il ne s'agit pas d'injections létales pour enfants. Il s'agit d'enfants malades en phase terminale, dont la mort est imminente et dont les souffrances sont grandes" , expliquait pendant les débats Carina Van Cauter, une députée libérale flamande.

Largement soutenue par l'opinion, la loi, voté en décembre au Sénat, a été largement adoptée par les députés ce jeudi. 86 voix pour, 44 contre, et 12 abstentions. Elle entrera en vigueur dans les prochaines semaines, douze ans après la loi qui autorise l'euthanasie pour les adultes.

Incurable

Selon le texte, le mineur devra se "trouver dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance" , être confronté à une "souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable" .

Les chrétiens-démocrates, bien que membres du gouvernement de coalition d'Elio Di Rupo, s'opposaient à cette initiative, de même que les dirigeants religieux chrétiens, musulmans et juifs, et l'extrême droite du Vlaams Belang. Les évêques catholiques ont organisé plusieurs jours de prière et de jeûne pour manifester leur hostilité au texte.

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