La banque franco-belge Dexia a accepté vendredi de réduire son bilan d'un gros tiers d'ici à 2014
Le président du conseil d'administration a annoncé que la Commission européenne avait donné son accord à une restructuration du groupe pour compenser les aides publiques reçues.
La banque s'est engagée à céder ses activités de financement des collectivités en Italie et en Espagne. Elle se recentre sur la Belgique, la France et le Luxembourg.
Il y a un an, les Etats de ces trois pays avaient injecté 6,4 milliards d'euros dans Dexia pour la sauver de la faillite, puis garanti sa dette à hauteur de 150 milliards d'euros, un montant depuis ramené à 100 milliards. Or la Commission, gardienne des conditions de concurrence équitables en Europe, exige que toutes les banques soutenues par les pouvoirs publics pendant la crise se restructurent afin de garantir qu'elles n'auront pas besoin d'aides supplémentaires à l'avenir.
"Il y a eu des discussions très constructives avec Dexia et les autorités françaises, belges et luxembourgeoises", a indiqué Jonathan Todd, porte-parole de la commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes. Il a fait part de la satisfaction de Mme Kroes face à la perspective d'une "restructuration de Dexia qui assurerait sa viabilité" et d'une "réduction d'activité suffisante pour compenser les distorsions de concurrence" liées aux aides.
C'est au successeur de Mme Kroes, l'Espagnol Joaquin Almunia, qu'il reviendra d'annoncer le feu vert formel de Bruxelles à la restructuration de Dexia. Cela pourrait encore prendre quelques semaines.
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