L'UE s'inquiète de la crise politique tchèque
La chute du gouvernement tchèque, quelles conséquences pour l'Europe ? La Commission européenne affiche un optimisme de façade, estimant que “les problèmes politiques domestiques doivent être réglés via le processus
démocratique de la République tchèque. La Commission est confiante dans le fait que cela sera fait d'une manière qui garantisse le bon fonctionnement de la
présidence”.
Une déclaration qui ne trompe personne, d'autant que le bilan européen du désormais ex-Premier ministre, Mirek Topolanek, est jugé au mieux mitigé - beaucoup lui reprochent, comme dans son pays d'ailleurs, son manque de réactivité face à la crise...
_ “L'Europe a besoin de leadership fort en ces temps de crise. Or un
gouvernement qui assume la présidence de l'UE et qui est privé de confiance ne
peut pas assumer ce leadership”, déplore ainsi le président du groupe Parti
Populaire Européen (conservateur), la principale formation politique du
Parlement européen, le Français Joseph Daul.
Le gouvernement est donc tombé, renversé par une motion de défiance adoptée avec une seule petite voix de plus. Le Premier ministre, Mirek Topolanek, s'est aussitôt dit prêt à démissionner, mais l'opposition a voté pour le maintien de l'équipe jusqu'à la fin de son mandat européen, fin juin.
_ Un mandat qui risque donc de se poursuivre dans la plus parfaite indifférence...
Concrètement, la chute du gouvernement tchèque ne devrait pas changer grand-chose au fonctionnement de l'UE. Si ce n'est que cela décrédibilise encore un peu plus Prague sur la scène internationale.
_ Nicolas Sarkozy ne s'est ainsi pas privé, la semaine dernière, d'épingler l'immobilisme tchèque : “la France a essayé de mettre un peu de concret, de décision tout au long de ce Conseil, de s'engager politiquement et de ne pas retomber dans certaines habitudes”.
Guillaume Gaven, avec agences
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