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L'opposant russe Limonov arrêté lors d'une manifestation anti-Poutine

Plusieurs dizaines de personnes ont également été interpellées à Moscou et Saint-Pétersbourg.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
L'opposant et écrivain Edouard Limonov lors d'une manifestation anti-Poutine, le 10 décembre 2011 à Moscou (Russie). (ALEXANDER NEMENOV / AFP)

En Russie, les autorités continuent d'étouffer la contestation. Des dizaines de personnes, dont l'écrivain Edouard Limonov, ont été interpellées samedi 31 décembre à Moscou et Saint-Pétersbourg. Elles tentaient de participer à des manifestations non-autorisées pour réclamer le départ de Vladimir Poutine, qui fait face au plus important mouvement de contestation depuis son arrivée au sommet du pouvoir en 2000. 

A Moscou, le rassemblement avait lieu sur la place Trioumfalnaïa dans le centre de la capitale, autour du slogan "une nouvelle année sans Poutine". Il était organisé par l'écrivain controversé Edouard Limonov, qui a indiqué à la radio Echo de Moscou avoir été interpellé. Mais des dizaines de policiers ont empêché la tenue de cette manifestation en interpellant une vingtaine d'opposants dès leur sortie du métro.

A Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays, une dizaine de personnes ont également été arrêtées alors qu'elles essayaient de manifester place Nevski, en plein centre. Plusieurs ont scandé "La nouvelle année sans Poutine" ou "Nous avons besoin d'une autre Russie".  Outre le départ de l'homme fort du pays, le rassemblement avait également pour but de réclamer comme tous les 31 des mois comptant 31 jours l'application de l'article 31 de la Constitution garantissant la liberté de rassemblement.

"Rien d'anormal" pour Poutine

Ce mouvement a été déclenché par les législatives controversées du 4 décembre, qui ont été remportées par son parti Russie Unie. Le 24 décembre, entre 70.000 et 100.000 personnes ont manifesté dans Moscou pour réclamer l'annulation des législatives et une "Russie sans Poutine". Le 10 décembre déjà, l'opposition avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes, une mobilisation exceptionnelle pour la Russie.

Samedi, Vladimir Poutine a estimé qu'il n'y avait rien d'"anormal" à ce que "tout bouillonne" en Russie, en pleine période électorale, ajoutant qu'il s'agissait du "prix à payer pour la démocratie". Il a cependant à plusieurs reprises minimisé l'importance du mouvement de contestation et opposé une fin de non-recevoir aux appels de l'opposition à annuler les résultats des législatives.

Grand entretien de Vladimir Poutine à la télévision russe (Francetv info avec APTN)

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