L'Italie tente de rassurer les marchés financiers
Le gouvernement italien est sous haute pression. Sous pression des investisseurs, qui ne cachent pas leur inquiétude à l'idée que la crise de la dette grecque rattrape l'Italie. Sous pression de la Banque Centrale Européenne, qui a accordé un répit à l'Italie en rachetant une partie de sa dette mais qui exige en contrepartie une cure d'austérité plus sévère. Sous pression des autres pays européens, qui critiquent le flou entourant le retour de l'Italie à l'équilibre budgétaire.
Aujourd'hui, Rome a tenté d'apaiser les esprits. Devant 150 parlementaires italiens rentrés d'urgence de vacances, le ministre de l'Economie a annoncé que des "mesures très fortes pour 2012/2013" seront incluses dans le nouveau plan d'austérité. Giulio Tremonti se dit certain que le gouvernement "interviendra sur la
libéralisation de l'économie et la privatisation des sociétés municipales". Autre piste possible pour "augmenter la productivité" : regrouper les fêtes religieuses le dimanche.
_ Par ailleurs, Rome projette d'augmenter les taxes sur les gains financiers : "A part les titres d'Etat, tous les titres financiers seraient taxés de
12,5% à 20%". C'est le seul chiffre annoncé par Giulio Tremonti dans ce discours qui avait surtout pour but de montrer que l'Italie était mobilisée.
Cela sera-t-il suffisant pour calmer les inquiétudes des marchés financiers ? A en croire l'exemple français, les investisseurs ne s'en contenteront pas. Hier, Nicolas Sarkozy avait interrompu ses vacances pour une réunion de crise à l'Elysée, d'où il est ressorti que des "mesures définitives" seront annoncées le 24 août prochain. Ce qui n'a eu aucun effet positif sur la Bourse de Paris, qui perdait quelques heures plus tard plus de 5%.
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