L'Italie en colère après le refus brésilien d'extrader Battisti
Pour les Italiens, le refus brésilien d'extrader Battisti est même "inacceptable". C'est le terme qu'avait utilisé hier le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, pour signifier à quel point cette affaire pouvait peser sur les relations entre les deux pays. Première conséquence tangible : l'Italie annonce le rappel "pour consultations" de son ambassadeur au Brésil.
L'écrivain, ex-militant de l'extrême-gauche italienne dans les sanglantes années 70, a été condamné en 1993 à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres commis en 1978 et 1979.
A cette époque, il vivait en France (lire notre encadré) ; et c'est devant la menace d'une extradition vers l'Italie qu'il avait fui pour le Brésil.
L'incompréhension de Rome est d'autant plus grande que la Cour Suprême du Brésil s'est prononcée, il y a un an, POUR l'extradition de Battisti. Mais la décision finale revenait aux autorités politiques. Le refus de Lula, et le bénéfice de l'asile politique accordé à Battisti, seront ses dernières décisions avant de quitter le pouvoir :
_ dès demain, c'est Dilma Roussef qui présidera aux destinées du Brésil.
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