L'incendie en Catalogne est "en phase de contrôle"
"Le périmètre est stabilisé et nous avons commencé le processus d'extinction", a annoncé mardi le ministre catalan de l'Intérieur, Felip Puig.
Après deux jours de lutte acharnée contre les flammes, les pompiers sont entrés mardi 24 juillet "en phase de contrôle" du gigantesque incendie qui fait rage dans le nord-est de l'Espagne et a fait quatre morts, dont trois Français. "Nous avons commencé le processus d'extinction", a annoncé le ministre catalan de l'Intérieur, Felip Puig.
"La bonne nouvelle est que l'incendie de La Junquera est entré aujourd'hui en phase de contrôle", a-t-il annoncé, en espérant que le feu puisse être contrôlé mercredi en fin de journée, et éteint avant la fin de la semaine. "Nous allons travailler encore deux ou trois jours, mais à présent le périmètre est stabilisé", a précisé le ministre.
1500 personnes toujours à pied d'œuvre
Environ 1 500 personnes, dont 450 pompiers français, luttent toujours contre le feu, appuyés par 25 avions et hélicoptères. Les pompiers ont profité de conditions climatiques favorables, avec une baisse des températures, un air plus humide et l'absence de vent. Les flammes ont disparu et seule de la fumée s'élevait mardi dans le ciel de Catalogne.
L'incendie, qui a laissé derrière lui d'immenses étendues de végétation calcinée, ne progresse plus, après avoir brûlé environ 14 000 hectares, comme si Lille, Montpellier et Bordeaux étaient parties en fumées.
Le feu a démarré dimanche dans le village franco-espagnol du Perthus, avant de se propager, côté espagnol à la ville de La Junquera et à la région catalane de l'Alt Emporda, située au sud.
L'incendie a été maîtrisé dans le secteur de Port-Bou, une localité espagnole sur la côte méditerranéenne où deux Français, un père et sa fille de 15 ans, sont morts en sautant d'une falaise pour échapper aux flammes.
Automobilistes paniqués
A cet endroit, la route côtière, envahie par la fumée, s'est transformée en piège pour des automobilistes paniqués qui ont abandonné leur voiture à l'approche des flammes, se lançant sur la paroi descendant vers la mer. "Je les ai vus descendre. Ils sont partis dans le mauvais sens et je les ai vus sauter", témoigne Xavier Mallol, 26 ans, près de la plage de Port-Bou. "Au lieu de revenir vers le village, ils sont descendus vers la gauche, côté mer et se sont retrouvés piégés sur cet éperon".
Un autre Français, âgé de 64 ans, a succombé lundi à de très graves brûlures et un Espagnol de 75 ans est mort d'une crise cardiaque dimanche dans le village de Llers, près de La Jonquera, après avoir vu sa maison entourée par les flammes.
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