L'hommage grandiose de la Pologne aux victimes de l'accident d'avion présidentiel
Actualisé à 23h30
“C'est la plus grande tragédie dans l'histoire de la Pologne après la Seconde guerre mondiale”. Les paroles du Premier ministre, Donald Tusk, ont marqué les esprits - à l'image de l'hommage rendu aujourd'hui aux 96 victimes de la catastrophe aérienne du week-end dernier. Et il n'était pas question, là, du président disparu, mais bien de toutes les victimes du crash...
Les sirènes ont retenti, les cloches de églises ont toutes sonné dans la capitale, Varsovie. Il était 8h56 locales - l'heure exacte de la catastrophe aérienne samedi dernier.
_ Plus de 100.000 Polonais se sont ensuite rassemblés sur la place Pildsuski, en plein cœur de Varsovie. La foule arborait des drapeaux blanc et rouge, ornés de crêpes noirs de deuil.
Le pape Benoît XVI a transmis un message de "solidarité" au peuple polonais,
lu par son nonce apostolique, l'archevêque Jozef Kowalczyk. "En ces jours difficiles pour notre patrie, nous ne nous sommes pas retrouvés seuls. Nous sommes pour cela reconnaissants aux citoyens de Russie qui ont spontanément apporté à la Pologne et aux Polonais leur compassion", a déclaré pour sa part le président en exercice Bronislaw Komorowski.
La cérémonie, commencée à la mi-journée, a duré trois heures et demie. Puis la foule s'est peu à peu dispersée dans le recueillement, drapeaux
nationaux roulés, chaises pliantes sous le bras.
Une messe a ensuite débuté dans la cathédrale Saint-Jean - une messe, cette fois, en l'honneur du couple présidentiel, Lech Kaczynski et son épouse Maria.
_ Les cercueils du président et de son épouse, emmenés par des Humvees, ont été
escortés jusqu'à la cathédrale par l'armée polonaise, à pied ou à cheval.
Les cercueils devaient passer la nuit dans la cathédrale puis être transportés tôt demain vers Cracovie à bord d'un avion militaire pour les funérailles d'Etat.
Un million de personnes sont attendues. La principale incertitude à cette heure étant de savoir quels chefs d'Etat étrangers auront réussi à faire le déplacement malgré le nuage de cendres islandais...
_ Pour l'heure, les désistements commencent à se multiplier : la chancelière allemande Angela Merkel, le président américain Barack Obama... et Nicolas Sarkozy ne seront pas là - ils l'ont fait savoir dans la soirée.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.