L'Europe au chevet de l'emploi des jeunes
Ils seront tous là, ou presque : 24 des 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne se retrouvent ce mardi à l'Elysée. Pour l'occasion, les président du Conseil, de la Commission et du Parlement européens seront également là - Herman Van Rompuy, José Manuel Barroso et Martin Schulz. Car l'enjeu est d'importance : attaquer de front le chômage des jeunes. Ni plus ni moins.
La conférence débute à 15 heures ; avant, le ministre du Travail aura rencontré ses homologues européens, et François Hollande, lui, se sera entretenu avec des jeunes. Un point presse est prévu en fin d'après-midi, mais on connaît déjà les grandes lignes du projet.
La "garantie pour la jeunesse" sur les rails
L'enveloppe est là : 45 milliards d'euros sur trois ans (2013-2014-2015). Qui incluent les six milliards sur deux ans débloqués dans le cadre de l'Initiative européenne pour la jeunesse, les six milliards annuels fournis par la Banque européenne d'investissement, et une grande partie du Fonds social européen, doté de dix milliards d'euros par an. La France espère récupérer 600 millions, 10% de l'IEJ, qui s'ajouteront aux 100 millions obtenus lors du dernier Conseil européen.
Que faire d'une telle somme ? Une "garantie pour la jeunesse", instaurée par l'Union européenne. Qu'un jeune ne reste pas plus de quatre mois sans proposition d'emploi ou de formation. Quelque 5,6 millions de jeunes Européens sont sans emploi, selon la Commission européenne - soit un taux de chômage de 23,5%, qui recouvre des réalités différenciées : 7,7% en Allemagne, 25% en France, mais plus de 56% en Grèce et en Espagne.
Les Etats membres doivent transmettre, avant la fin de l'année, leur plan d'application de cette "garantie pour la jeunesse" ; un comité doit se réunir en décembre, à Bruxelles, pour les évaluer.
Alors, à quoi sert le sommet du jour ? Selon l'Elysée, il ne s'agit pas de lancer de nouveaux instruments, mais juste de "s'assurer que tous les moyens sont mis en oeuvre et que la volonté politique est confirmée pour obtenir des résultats concerts dans les deux ans qui viennent".
Il devrait aussi être question du sujet qui fâche : "la directive détachement", qui régit l'envoi de travauilleurs d'un pays à l'autre de l'UE. Paris veut une amélioration de ce texte, pour lutter contre la concurrence déloyale, ces étrangers qui travaillent en France à bas prix. L'Allemagne, qui n'a pas de salaire minimum, s'y oppose vigoureusement...
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