"L'état d'urgence humanitaire" proclamé en Italie après l'arrivée de milliers de Tunisiens
Conséquence de la révolution tunisienne, la fuite de milliers de personnes. Elle a commencé avant la chute de Ben Ali, mais se poursuivait après.
“L'exode enregistré ces jours-ci vers Lampedusa est de dimension biblique, un chiffre jamais enregistré auparavant”, n'a pas hésité à dire le maire de la petite île, Bernardino De Rubeis.
Ainsi près de 3.000 immigrants clandestins, essentiellement des Tunisiens, ont débarqué au cours des quatre derniers jours à Lampedusa, selon Antonio Morana, commandant de la capitainerie du port de la petite île. D'autres vont arriver, une dizaine d'autres embarcations ont été repérées au large.
Selon le communiqué publié hier soir par le gouvernement italien,
“ cette décision permettra l'adoption immédiate de la part de la
Protection civile des mesures nécessaires pour contrôler ce phénomène et prêter assistance aux citoyens en fuite des pays d'Afrique du Nord”.
Elle permet notamment d'éviter certaines formalités légales et autorise des responsables locaux, comme les préfets par exemple, à prendre des mesures opérationnelles immédiates. De son coté la protection civile a mis sur pied une cellule de crise destinée à s'occuper spécifiquement de ce problème.
Les autorités italiennes ont mis en place un pont aérien et utilisé
également des ferries pour tenter de désengorger la petite île de Lampedusa, submergée par les clandestins. Les candidats à l'immigration ont ainsi été transportés vers des centres d'identification et d'expulsion en Sicile ou dans le sud de la péninsule.
L'Italie demande l'aide de l'Union européenne; les ministres de l'Intérieur, Roberto Maroni, et des Affaires étrangères,
Franco Frattini, ont réclamé dans un communiqué commun "“la convocation urgente
d'une réunion au niveau politique du Conseil de justice et des affaires
intérieures de l'UE".”
L'Italie “demande le déploiement immédiat d'une mission Frontex de
patrouille au large des côtes de Tunisie pour le contrôle des flux”.
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