L'agence de notation a annoncé mardi avoir dégradé la note des grandes banques grecques après celle du pays la veille
Sont concernées la Banque nationale de Grèce, de EFG Eurobank, d'Alpha Bank, de la Banque agricole de Grèce, d'Emporiki, et de la Banque générale de Grèce.
Cette sanction a été critiquée par Athènes, qui l'a jugée sans fondement, et a provoqué la colère des dirigeants européens.
Lundi, Moody's a abaissé la note de la Grèce de quatre crans, de "A3" à "Ba1", la reléguant dans la catégorie spéculative pour un risque de non-remboursement de sa colossale dette publique.
Dans la droite ligne de cette décision, l'agence a dégradé 24 heures plus tard, la note des banques ayant des doutes sur la capacité du gouvernement grec à soutenir son système bancaire.
Plusieurs dirigeants européens se sont joints aux protestations de la Grèce. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a jugé mardi cette décision "étonnante et malheureuse".
Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe a qualifié l'abaissement d'"irrationnel" estimant que les marchés financiers "interprètent de façon erronée les décisions qui ont été prises". Il a souligné que la Grèce s'était pliée à de "strictes" conditions d'assainissement de ses finances publiques pour recevoir l'aide des autres pays de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI).
Les marchés ont peu réagi à la décision de Moody 's. Si les places boursières européennes ont ouvert en baisse, elles étaient toutes dans le vert en milieu de journée, et ont clôturé en hausse: le Cac 40 gagnant 0,98%, soutenu par la fermeté de l'euro, le Dax de la Bourse de Francfort 0,82%, et l'indice Footsie-100 de Londres 0,30%.
L'euro a rebondi face au dollar, l'optimisme des marchés d'actions, une émission obligataire rassurante en Espagne, et de bons indicateurs américains effaçant les effets négatifs de la dégradation de la note de la dette grecque.
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