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Comme chaque lundi soir depuis près d’un mois, des milliers de manifestants descendent dans les rues de Leipzig. Ces rassemblements restent pacifistes mais les slogans se radicalisent. "LA DEMOCRATIE MAINTENANT !", "Egon, des faits sinon nous te disons au revoir" ou encore "Le mur doit tomber", peut-on lire sur les banderoles des 300.000 manifestants réunis ce soir là sur la place Karl Marx.

Pendant ce temps à Berlin-Est, quelque 50.000 personnes réclament la démission du nouveau Secrétaire général du parti communiste, Egon Krenz, aux cris de "Gorby, Gorby, soutiens-nous" et demandent la création d'un mouvement indépendant sur le modèle du syndicat Solidarnosc (fédération de syndicats polonais).

Harry Tisch, membre du bureau politique du SED et président du syndicat unique est-allemand (FDGB), propose sa démission en raison des critiques de plus en plus nombreuses dont il fait l’objet dans les entreprises.

Karl Edouard von Schnitzler, présentateur de la célèbre émission télévisée "Le Canal noir", qui accable les programmes télévisés diffusés à l'Ouest, décide lui aussi de rendre son tablier.

" LE FUTUR DE LA RDA REPOSE SUR LE SOCIALISME ET NULLE PART AILLEURS ", s’obstine à répéter Egon Krenz, à la veille de son départ pour Moscou.

Une rétrospective France info multimédia réalisée par Cécile Mimaut, avec le concours des services de documentation de Radio France, de Véronique Vanoli (documentation sonore d’actualité) et en partenariat avec l’institut national de l’audiovisuel (ina), dont nous remercions aussi les documentalistes.