Italie: la droite de Berlusconi donnée gagnante
Selon plusieurs projections et résultats partiels, le chef de file de la droite serait crédité d'une avance confortable dans les deux chambres du Parlement italien, face à son principal adversaire, Walter Veltroni. Silvio Berlusconi a déjà exprimé sa "profonde satisfaction" et Veltroni a reconnu sa défaite. Le leader de centre-gauchea déclaré à la télévision qu'il avait appelé l'ancien Premier ministre pour le féliciter, ajoutant que les chiffres étaient suffisamment clairs malgré le fait que les résultats définitifs n'étaient pas encore disponibles
Quelque 43,2 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes hier et aujourd'hui pour renouveler les deux chambres du Parlement national (le Sénat et la Chambre des députés), mais aussi pour renouveler 426 maires, dont ceux de Rome, Pise et Brescia, ainsi que des conseils provinciaux et des assemblées régionales. La participation a atteint 82% soit trois points de moins qu'en 2006, selon les premiers chiffres du ministère italien de l'Intérieur.
Dans le très critiqué système bicaméral italien, le président du Conseil doit avoir le contrôle des deux chambres pour gouverner. Selon le système électoral à la proportionnelle, il suffit d'une majorité relative, même d'une seule voix, pour obtenir une prime assurant le contrôle de la Chambre des députés. En revanche, au Sénat, où les sièges sont répartis région par région, il faudra attendre les résultats dans les 20 régions, pour avoir une vision nette.
Le vainqueur du scrutin dirigera le 62e gouvernement italien de l'après-guerre. Depuis 1945, Berlusconi est le seul président du Conseil à être allé au bout d'un mandat. En avril 2006, après un mandat de cinq ans, il avait été battu par son vieil adversaire de gauche Romano Prodi, dont la coalition de neuf partis de gauche et du centre n'a tenu que vingt mois à la tête de l'Etat. Prodi ne disposait que de deux voix de majorité au Sénat.
Anne Jocteur Monrozier, avec agences
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