Italie : Berlusconi se rapproche de l'immunité pénale
"D'ici la fin du mois, Berlusconi pourra être tranquille, l'immunité deviendra
loi et ses affaires judiciaires seront congelées. Il peut même être
magnanime avec les magistrats et l'opposition". Le quotidien de gauche La Repubblica préfère en rire qu'en pleurer.
_ Mais comme une partie de la presse, de la justice et de l'opposition, ce journal s'inquiète de la promulgation d'une nouvelle loi sur l'immunité des hauts responsables de l'Etat.
Une loi qui vient d'être adoptée par la chambre des députés italiens, où les conservateurs disposent d'une large majorité. D'ici la fin du mois de juillet, elle sera soumise au vote du Sénat. Où, là aussi, les partisans de Sivio Berlusconi sont majoritaires.
Si le Sénat l'adopte, la loi accordera l'immunité au président, aux présidents des deux chambres du Parlement et au chef du gouvernement pendant leurs mandats. Et suspendrait aussi les délais de prescription.
Berlusconi visé dans deux affaires
Une immunité qui pourrait bien arranger Silvio Berlusconi. Le chef du gouvernement est actuellement visé dans deux affaires : l'une de corruption, où il est soupçonné d'avoir versé de l'argent à un avocat britannique pour que celui-ci ne révèle pas des détails compromettant relatifs à ses activités ; l'autre à propos d'une collusion présumée entre son empire médiatique, Mediaset, et la télévision publique, la RAI.
Berlusconi, 71 ans, mène une guerre ouverte contre les magistrats de son pays, qu'il accuse d'être partiaux et de chercher à le déstabiliser sur le plan politique.
Céline Asselot avec agences
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