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Irak: Tony Blair justifie l'entrée en guerre de Londres en 2003

L'ancien Premier ministre Tony Blair a témoigné à Londres pendant six heures devant la commission d'enquête britannique sur la guerre en Irak. _ Il a justifié sa décision controversée d'entrer dans le conflit avec les Etats-Unis en 2003. _ L'après-guerre en Irak a été mal anticipée, admet Tony Blair.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France ©REUTERS/Toby Melville)

Devant la commission d’enquête, Tony Blair a justifié l'invasion de l'Irak en mars 2003 pour renverser Saddam Hussein, mais a admis que la période qui a suivi avait été mal anticipée.
L'ex-Premier ministre a ardemment justifié la décision la plus controversée de ses dix années de mandat (1997-2007).
Les familles de certains des 179 soldats britanniques morts en Irak et une centaine de militants pacifistes l'attendaient devant les locaux de la commission en scandant “Tony Blair, criminel de guerre.” Mais il est arrivé par une porte dérobée.

_ Accusé d'avoir trompé l'opinion publique sur les raisons de l'engagement de son pays, Tony Blair a affirmé que l'échec des efforts de contrôle du programme d'armes de destruction massive irakien n'avait laissé d'autre choix que l'invasion.
“Il ne s'agit pas de mensonge, ou de complot, de supercherie ou de tromperie, c'est une décision”, s'est-il défendu avec ardeur, après avoir laissé transparaître un peu de nervosité au début de l'audition.
“Et, compte tenu du passé de Saddam, de son utilisation des armes chimiques, du million de personnes et plus dont il a causé la mort, des dix ans passés à enfreindre les résolutions de l'Onu, la décision que j'avais à prendre revenait à se demander:
pouvions-nous prendre le risque de laisser cet homme reconstituer son programme d'armement ?

Aucun remords

Soumis aux questions de la commission mise sur pied par son successeur Gordon Brown, Blair n'a montré aucun remords pour son soutien sans faille au président américain George W. Bush en 2003.
Il a expliqué avec aplomb comment les attentats du 11-septembre menés par Al Qaïda aux Etats-Unis avaient modifié la donne.
“Jusqu'au 11-Septembre, nous pensions que Saddam constituait un risque mais nous pensions que cela valait la peine de tenter de le contenir. L'élément crucial après le 11-Septembre, c'est que le calcul du risque a changé”, a-t-il dit.
_ Mais il a reconnu que l'après-renversement de Saddam Hussein avait mal été anticipé. “Nous pensions tous que la fonction publique fonctionnerait. Contrairement à ce que nous pensions, nous avons trouvé un système complètement effondré.”

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