Cet article date de plus de douze ans.

Hongrie : mobilisation sans précédent contre la nouvelle Constitution

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont protesté lundi soir, à Budapest, contre la politique du Premier ministre conservateur Viktor Orban.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Au moins 100 000 personnes, selon les organisateurs, ont manifesté le 2 janvier 2011 à Budapest (Hongrie) contre le Premier ministre conservateur Viktor Orban. (AFP PHOTO / FERENC ISZA)

"Dictature d'Orban", "Orbanistan". Brandissant ces slogans, des dizaines de milliers de personnes - 100 000 selon les organisateurs, 70 000 selon les observateurs - ont manifesté lundi 2 janvier dans la soirée à Budapest contre le Premier ministre conservateur Viktor Orban.

Une mobilisation sans précédent pour protester contre la nouvelle Constitution, adoptée en avril grâce à la majorité des deux tiers dont jouit au Parlement le parti Fidesz, de Viktor Orban. Entrée en vigueur le 1er janvier, le texte est accusé de limiter les pouvoirs de la Cour constitutionnelle, de menacer le pluralisme des médias et de mettre fin à l'indépendance de la justice.

"Un pays prometteur" transformé en "lieu le plus sombre d'Europe"

Les lois qui l'accompagnent sont en outre jugées comme une atteinte à l'indépendance de la Banque centrale. De plus, elles favoriseraient le parti au pouvoir, Fidesz, pour les prochaines élections législatives, et permettraient d'imposer la politique fiscale du régime conservateur aux gouvernements futurs.

"Viktor Orban et ses serviteurs ont fait passer la Hongrie d'un pays prometteur au lieu le plus sombre d'Europe", a commenté avant le début de la manifestation le député socialiste Tibor Szanyi.

Cette nouvelle constitution a également suscité les critiques de l'Union européenne, du chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, du Fonds monétaire international (FMI) et de nombreuses organisations non-gouvernementales (ONG).

Manifestation à Budapest contre la nouvelle Constitution (FTVi / REUTERS)

(FTVI / REUTERS)

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.