Hollande demande que "cessent immédiatement" les écoutes américaines en Europe
Les Etats-Unis ont beau tenter de minimiser l'importance de leurs écoutes - sur le mode : tous les gouvernements font de même ; "chaque pays confronté aux affaires internationales mène de nombreuses activités afin de protéger sa sécurité nationale, et tous les types d'informations y sont utiles" , a ainsi expliqué le secrétaire d'Etat John Kerry - n'empêche, le scandale Prism n'en finit plus de prendre de l'ampleur. Le ton monte chez les pays espionnés.
John Kerry assure avoir eu une conversation téléphonique avec Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne. Tous deux ont évoqué le sujet des écoutes... mais le secrétaire d'Etat n'a pas évoqué la teneur des propos. La Commission européenne, par la voix de son chef du service diplomatique Pierre Vimont, a convoqué l'ambassadeur américain pour l'UE, William Kennard. Et, plus prosaïquement, le président de la Commission, José Manuel Barroso a demandé un contrôle complet de la sécurité dans son institution.
Crise diplomatique et économique ?
Quant aux pays espionnés, ils ne peuvent que faire les gros yeux. En marge d'un déplacement à Lorient, François Hollande a exigé que cesse ce programme d'écoute "dans les meilleurs délais, j'allais dire immédiatement" . La France, dit-il, ne saura "accepter ce type de comportement entre partenaires et alliés" . En forme d'ultimatum, le président français explique qu'"on ne peut avoir de négociations, de transactions, sur tout domaine, qu'une fois obtenues ces garanties pour la France, et ça vaut pour toute l'Union européenne, et j'allais dire pour tous les partenaires des Etats-Unis" .
L'histoire ne s'arrêtera d'ailleurs pas là : "Nous ne voulons pas préjuger, mais enfin les éléments sont déjà suffisamment réunis pour que nous demandions toutes les explications" .
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